J’ai choisi mes enfants

Je ne me situe pas très loin du profil-type, à un genre près, je suis une femme, blanche, universitaire. Je suis titulaire d’un diplôme en Journalisme et Communication et je peux justifier d’une expérience dans la presse écrite, qui il est vrai date de 25 ans. Et sans doute ce sont ces 25 années-là qui me démarquent. Auraient-elles été différentes ces années-là si je n’avais pas été une femme ? Assurément. Au fil des ans, j’ai pris réellement pris conscience de ma condition féminine. J’avais jusque là l’illusion d’une égalité, ma mère comme mon père sont médecins spécialistes et dans mon parcours scolaire, j’étais plutôt brillante et n’avais aucun mal à faire entrendre ma voix. Lorsque ma première fille est née, je travaillais dans un quotidien, avec tout ce que cela suppose d’horaires irréguliers. Or tout à coup, l’évidence c’était qu’un bébé avait besoin que quelqu’un soit présent, à heures fixes, pour les biberons, les bains, les câlins, les histoires du soir. Qu’il y avait les cauchemars du milieu de la nuit qui vous laissent hagarde au réveil, les poussées de fièvre subites, les dents qui percent, et tous ces imprévus à prévoir… Je voulais partager un maximum de ces moments-là, engranger les souvenirs, les émotions, développer un lien fort avec mes filles. Etre femme impliquait donc de faire un choix, première confrontation avec l’inégalité des genres. Je suis restée tout au long de mon parcours fidèle à mon choix de départ, avoir un travail qui me permettait de consacrer du temps à mes enfants. (Candidate 2020)

Bourse inclusion : Ils·elles ont déjà postulé. Et vous ?

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