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Rendeux, terre promise
Flamands en Ardenne. Episode 1/3
Photos (CC BY-NC-ND) : Lionel Jusseret
Enquête (CC BY-SA) : Steven Vanden Bussche (Apache) & Quentin Noirfalisse
Publié le
Entre le premier et le deuxième confinement, c’est une véritable ruée immobilière qui s’est abattue sur l’Ardenne wallonne. En son épicentre : Rendeux. 2600 habitants. En 2020, une maison sur deux a été achetée par des Flamands. Première étape du périple de Médor et d’Apache dans cette commune, le village de Marcourt. Sa promesse : « Ici, on ne risque pas de s’ennuyer ».

Marcourt, ses anciennes fermes de pierre rénovées, son petit pont au-dessus de l’Ourthe, sa « Maison espagnole », magnifique bâtisse à colombages du 17ème.
Plus bucolique que cela, c’est compliqué. Il est 11 heures, le soleil tape. Nicole De Moor est à pied d’oeuvre au syndicat d’initiative du village, qui fait partie de la commune de Rendeux.
Un habitant débarque pour acheter des sacs poubelles et euh, ben, un Orval tiens. À 3,50€ la bouteille, faudrait pas se priver. Nicole De Moor nous parle de Théroigne De Méricourt (1762-1817), née au village avant de devenir femme politique lors de la Révolution française et de mourir internée dans un asile.
Mais il n’y a pas que l’histoire qui compte à Marcourt et un autre client interrompt l’explication de Nicole De Moor pour demander, euh, non pas un Orval. Une bière, ça suffira.
De weg ?
Le syndicat fait office du tourisme, dépôt de cartes de randonnées, bar, toilettes publiques, comptoir à pots de miel produit dans le village. Le syndicat ouvre sept jours sur sept, car le passage ne manque pas ici. Et le passage, en général, il se fait en néerlandais. Il y a quelques minutes, un père et sa fille ont parqué leur voiture rouge, gagné la terrasse du syndicat et demandé à Nicole : « On peut parler en néerlandais ? » Oui, ça devrait aller. « Kun je ons de weg vertellen naar de beverwandeling ? »
Nicole répond, plutôt à l’aise, qu’il faut monter plus haut, et que c’est fléché …