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Son avocat : « Ce n’est pas un hasard. Il était Noir »
Episode 3/3
Illustrations (CC BY-ND) : Paul Peyrolle
Traduction (CC BY-NC-ND) : Thomas Lecloux
Texte (CC BY-NC-ND) : Janine Meijer
Publié le

La famille de Dieumerci Kanda est convaincue que la police a commis des erreurs. Son avocat de l’époque parle de racisme. Une plainte avec constitution de partie civile est déposée et le juge d’instruction est saisi.
Début 2019, le juge d’instruction Tassin conclut l’enquête judiciaire entamée début avril 2015 et remet le dossier à la chambre du conseil. Celle-ci établit, à la demande du procureur du roi, que rien ne peut être reproché aux agents concernés.
Le 19 mars 2019, un non-lieu est prononcé. Il n’y aura pas de procès. Me De Quévy, le deuxième avocat de la famille, peut alors interjeter appel, mais il laisse expirer le délai. La famille Kanda n’est au courant de rien et n’apprend la décision que plusieurs mois plus tard. À ce moment, le parquet de Bruxelles a déjà clôturé l’affaire définitivement.
« Nous estimons avoir été gravement trompés par l’avocat De Quévy », regrette Bijou. « Nous pensions qu’il mettrait tout en œuvre pour que justice soit faite, mais mis à part facturer de grosses sommes, il ne s’est pas du tout occupé de l’affaire. »
Me De Quévy n’a pas souhaité faire de commentaire. Son prédécesseur, Me Deswaef, livre en revanche une réaction. Il dit regretter que la famille en soit venue à changer de conseiller. « J’ai probablement été trop peu joignable pendant la longue durée de l’instruction et je leur ai donné trop peu d’explications. L’affaire s’est terminée de façon très soudaine. Dès le moment où la famille fait appel à un autre avocat, les règles de déontologie m’interdisent de reprendre contact avec elle. »
Me Deswaef est horrifié par ce qui s’est produit. « La …