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La vérité viendra d’Italie
Enquête (CC BY-NC-ND) : Philippe Engels
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Bologne, 2 août 1980. 10h25. L’attentat le plus violent de l’histoire d’Italie.
Lentement, mais sûrement, la justice italienne démasque les vrais auteurs et, surtout, les commanditaires des attentats politiques des années 60 à 90. La Belgique, elle, s’y refuse.
L’Italie serait-elle en passe de réussir ce que la Belgique ne parvient pas à faire depuis plus de 35 ans (lire les épisodes 1 et 2) ? Après les vacances, si le Covid le permet, la justice transalpine cherchera à faire éclore un nouveau bout de vérité sur une période récente et ultra-violente de son histoire. Un tabou pourrait tomber lors du procès dit « de Bologne » : tous les noms, les mobiles et le financement des auteurs de l’attentat le plus sanglant de l’histoire d’Italie. À 10h25, le mercredi 2 août 1980, une bombe explose dans une salle d’attente de la gare de Bologne, remplie de vacanciers. 85 morts innocents et un poids infernal sur le ventre de ce pays où est née une des formes les plus abouties de la démocratie représentative. Bologne ? L’équivalent de nos Tueries du Brabant (28 meurtres non élucidés, commis de 1982 à 1985).

« C’est en nous. Nous devons savoir ! », clame la journaliste d’investigation Antonella Beccaria, qui avait 7 ans au moment de la déflagration et qui a publié de nombreux ouvrages sur le sujet, dont le tout récent Dossier Bologna (lire son blog et une interview publiée à la sortie du livre).
« Quando l’ingiustizia diventa legge, la resistenza diventa dovere » (Quand l’injustice devient la loi, la résistance devient un devoir), lui a répondu en écho, fin juillet, …