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Les faucons planent sur l’Europe

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Tom Cochien. CC BY-NC-ND.

Bombes à Bologne et Munich, pylônes et équipements stratégiques détruits à Luxembourg, tueries sauvages autour de Bruxelles : de 1980 à 1986, l’Europe bascule dans la terreur. Et les États-Unis y obtiennent une politique mieux alignée sur leurs préoccupations sécuritaires. Jamais, à ce jour, un lien formel n’a pourtant été établi entre ces différents « attentats ».

2 août 1980, à Bologne. La gare explose et ensevelit 85 victimes. À Munich, deux mois plus tard, une bombe éclate à l’occasion d’une fête populaire. Dans la province du Brabant, en Belgique, de 1982 à 1985, des tueurs portant des masques de carnaval liquident des clients ordinaires aux abords de supermarchés. Au Luxembourg, entre le 30 mai 1984 et le 25 mars 1986, c’est un aéroport, un centre de télécommunications et des conduites électriques qui sont ciblés, sans faire de morts.

Sous une poussière accumulée durant près de quarante ans, ces dossiers sont autant d’affaires d’État. Outre le mystère qui les entoure, elles pourraient avoir un point commun : l’ombre des services secrets américains. Ont-ils laissé faire ou facilité ces agressions ? L’objectif consisterait à secouer l’opinion publique en Europe occidentale, obliger les gouvernants à serrer la barre à droite et renforcer la lutte contre la menace soviétique. Une vraie obsession dans l’état-major de l’armée américaine, à mesure que l’URSS (aujourd’hui, la Russie) développa son arsenal nucléaire.

Et si c’était « ça », la prise de contrôle des États-Unis sur la vieille Europe ? L’amorce d’une politique d’hyper-surveillance.

En toute discrétion, au printemps 2014, une équipe de hauts magistrats belges a avalé les 200 kilomètres qui mènent au Grand-Duché de Luxembourg. C’était la première fois qu’une véritable réunion de travail rassemblait les enquêteurs en charge des …

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