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Jeux de hasard : qui est illégal ?
Bonus web de l’enquête sur les paris sportifs dans Médor 28. Ep. 1/2
Enquête (CC BY-NC-ND) : Olivier Bailly
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A chaque mesure restrictive de son activité, le secteur du jeu du hasard brandit la menace d’une fuite de joueurs vers les sites illégaux. Mais quel est le poids de ces pirates ? Qui est illégal ? Réponse avec une étude… biaisée.
Le monde du paris et du casino s’étend dans nos rues et sur nos écrans. En Belgique, près de 600 agences et plus de… 1800 librairies nous proposent de dépenser notre argent dans des jeux de hasard (lire notre enquête "La prophétie des tulipes").
L’impact sur la santé publique est dramatique. Sciensano estimait à 0,9 % le pourcentage de la population présentant un risque de dépendance au jeu. Soit au total : 85 000 personnes. Un chiffre de 2018.
Depuis le début de l’année, le ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne (Open VLD) dégaine mesure sur mesure pour réguler les jeux du hasard : fin des « fausses librairies » qui n’existent que pour les paris sportifs (voir notre article…), limitation de mise hebdomadaire par joueur, obligation d’enregistrement des joueurs dans les agences.
Bonus d’avant les vacances, le ministre de la Justice annonce son intention d’interdire les publicités pour les jeux de hasard et paris sportifs dès la fin de cette année. Finis spots publicitaires, pub internet, pubs dans les mags, sponsoring, affiches dans les lieux publics ou encore e-mail, courrier ou SMS.
Far west virtuel
N’en jetez plus, la coupe est pleine pour le secteur privé qui défend son activité en brandissant la menace des opérateurs illégaux.
Ces acteurs invisibles, qui n’ont donc pas de licence, qui n’ont pas à respecter la loi belge (pas de bonus, pas de mineurs, etc.) et ne paient ni taxes ni impôts, sont une pierre angulaire de la régulation …