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Jacques a dit
Le bourgmestre autoritaire au milieu du lac

Jacques Gobert, le mardi 8 octobre. Ferme, fermé.
Pour relancer La Louvière, où l’emploi manque et le projet de ville reste flou, il faudrait rassembler plutôt que diviser. Il reste 5 ans à Jacques Gobert, et sans doute 11, pour revenir à ses fondamentaux sociaux : incarner une cité capable de se battre face à l’adversité. Portrait, en guise d’épilogue.
Scène 1. Le Far West
Vincent Thirion vit à Feluy. Il vient de Charleroi. Il dirige depuis bientôt trois ans le Centre culturel régional de La Louvière. Il parle avec respect, gourmandise et même une pointe d’admiration de son nouveau cadre de vie, le jour et la nuit, quand il y a spectacle. « Une drôle de ville, tout de même ! Quand on vient de la gare sinistrée, c’est un monument culturel, puis l’autre, sourit-il. Je me souviens d’une pièce jouée ici, à Central, l’année où je suis arrivé. C’était We Want more. Le genre Monty Python, assez délirant et audacieux. Ça se termine avec un acteur qui meurt sur scène, sous une tente. A un moment, un spectateur se lève, quitte son siège, descend les marches, grimpe sur la scène et va voir sous la tente. Tout le public le suit alors et les gens se mettent à chanter ensemble sur les planches. » Il faut être Louviéroise ou Louviérois pour ça. La curiosité, la chaleur humaine, l’impertinence.
A la vie, à la mort. Celle de la ville et de son centre, où les commerces souffrent. L’emploi fout le camp parce que le capital trouve moins cher ailleurs. Même au sein de la majorité, dirigée avec fermeté par le socialiste Jacques Gobert, 58 ans, on ose poser la question existentielle. « Au Far West, quand il n’y avait plus d’activité, plus de pétrole à extraire, on fermait tout et on se déplaçait ailleurs. La Louvière, si on …