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La Lune, quartier belge

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Nasa Moon Mineralogy Mapper. CC BY.

« On m’ appelle Dirk Frimout, je suis un astronout », chantaient les Snuls, en hommage au premier Belge dans l’ espace. Mais un autre homme mériterait une chanson : Jean-François Mayence. La Belgique lui doit un combat acharné au sein des Nations unies, pour que l’ espace ne soit pas privatisé.

La deuxième journée de la session des Nations unies de 2016 sur le droit de l’espace a commencé comme n’importe quelle autre. Dans un amphithéâtre de Vienne, les délégations de près de 100 États membres ont pris place et les interprètes se sont installés dans leur cabine de verre. Les uns après les autres, les délégués ont prononcé leur déclaration d’ouverture, chacun derrière le petit carton portant le nom de son pays, comme dans les films.

La tension montait. Depuis la réunion précédente, les États-Unis avaient fait passer leur loi sur les astéroïdes, en 2015, qui donnait aux entreprises américaines le droit de s’approprier et de commercialiser des ressources spatiales. C’était la première loi de ce genre adoptée par un État seul. Une initiative controversée. Illégale, même, selon certains.

Après l’intervention des États-Unis, le porte-parole de la Belgique, Jean-François Mayence, a demandé la parole une seconde fois. C’était une requête inhabituelle, puisque la Belgique avait déjà fait sa déclaration, mais il voulait briser le silence. « La question fondamentale est de savoir où on veut aller, a-t-il lancé. Veut-on vraiment aller vers une situation où le premier arrivé est le premier servi ? » Les interprètes ont dû accélérer la cadence pour suivre son débit de parole. « Veut-on vraiment aller vers une situation où certains États accaparent de facto des ressources alors que d’autres resteront en plan et se retrouveront à se partager les miettes ? » …

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