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Les artisans hédonistes du dancefloor

Le point sur les fulgurances culturelles du plat pays

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osp. CC BY-SA.

Ils ont pour pseudos Jimi After et Maurizio Athome, vivent à Bruxelles, ont la quarantaine et produisent de la musique électronique pour danser. Reconnus internationalement, ils ne vivent pourtant pas de leur art. Rencontre faussement désabusée, en fait pleine d’enthousiasme contemporain.

Jimi After et Maurizio Athome sont affalés dans mon salon. Tous deux actifs dans le secteur des musiques pour danser. Tous deux quadragénaires au background long comme une hésitation politique sur le RER bruxellois. Depuis 10 ans, Jimi produit une house music racée et mélancolique et a notamment sorti des morceaux sur des labels internationaux bien connus dans son univers, comme l’américain Throne of Blood, le français Correspondant ou le flamand Smile.

Maurizio Athome, DJ depuis les années 1980 et moitié des rigolards et érotiques Front de Cadeaux depuis fin 2013, s’est quant à lui fait remixer par le duo écossais Optimo et par le groupe industriel américain Factory Floor.

Partagé par Geluck

Situons tout ça par une image rigolote : c’est comme si vos blagues sur Facebook étaient partagées par Philippe Geluck et François Pirette. Qui ne sont pas Gad Elmaleh ou Jamel. Mais ça va, ça génère des petits quarts d’heure de gloire warholienne. Plus sérieusement, les Anglais ont une étiquette pour ce genre de productions : le « left field », c’est-à-dire de la musique dansante jamais vraiment inaccessible ou difficile mais un peu déviante, et qui joue sur des émotions troubles. Bref, de la dance music jonglant avec des idées et des influences plus pointues que le simple beat disco avec un peu de piano à deux doigts par-dessus.

Ni l’un, pigiste dans un gros studio d’enregistrement, ni l’autre, psychologue de formation, …

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