« Ce pays est foutu ! »
La N-VA a donc relancé la chaudière communautaire annonçant l’indépendance de la Flandre dans une grosse décennie. Larguez les amarres ? Pas sûr du tout, pour autant que l’on porte aux politiques le coup qu’ils redoutent le plus au monde : faire… sans eux.
Parfois, la mélancolie engendrée par des élites politiques frileuses et claniques l’emporte sur la jouissance de vivre dans le pays le plus rock’n’roll du continent. Je me plais alors à penser en guise de remontant qu’il suffirait pourtant de trois fois rien pour que (feu ?) la Belgique figure, un jour, dans les manuels au chapitre « Les printemps politiques européens du XXIe siècle ». Quoi ! Nous aurions sous la main des Bolivar des Polders, des Lénine de la Baraque Fraiture, des Mandela du tunnel Stéphanie ? Oui et ces décrocheurs de lune, ces entrepreneurs de nouveau monde, ces casseurs de standards, vous les connaissez : c’est vous. C’est nous.
« Respect de la démocratie »
Pour l’heure évidemment, ça branle dans le manche. Nous subissons les ukases d’un parti qui prétend dicter le tempo. Mais êtes-vous sûr de savoir comment les nationaux-populistes espèrent larguer les amarres ? Relisons leur catéchisme, cette pépite d’angélisme : « La N-VA ne veut mener aucune révolution et ne cherche pas de sécession. (…) Nous croyons en une évolution graduelle dans le cadre de laquelle un nombre croissant de compétences sont transférées à la Flandre et à l’Europe (…). Notre but final est une Flandre indépendante en tant qu’État membre européen, mais le chemin pour y parvenir est jalonné d’étapes et doit être parcouru dans le respect de la démocratie. »
Chante fifi ? Oh non : …