Vesdre : Garder l’eau en haut

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Paysage de landes et de tourbière près de la Baraque Michel.

La moitié du débit des inondations de juillet 2021, environ 500m³/seconde, est venue du plateau des Hautes Fagnes. L’omniprésence des épicéas a fragilisé la capacité du sol à retenir les eaux. « Mais ça aurait pu être pire », affirme Yves Pieper, chef de cantonnement pour le Département de la Nature et des Forêts, qui gère la réserve naturelle et ses forêts avoisinantes.

- Alors, vous avez détecté des barbastelles ?

- Non, pas encore. Ni des sérotines. Et toi, ça va ?

- Oui, ça va. Ça va bien. À bientôt.

Yves Pieper referme la fenêtre de sa Dacia Duster noire et continue sa route. Le conducteur de la camionnette blanche part dans l’autre sens. Le photographe et moi, on se regarde.

- C’est quoi une barbastelle ?

Yves Pieper regarde le sentier droit devant, les mains bien accrochées au volant. Une pluie fine mais dense commence à s’abattre sur le pare-brise.

- C’est un chiroptère.

Silence.

- Une chauve-souris, quoi. La personne qu’on vient de croiser travaille pour un projet LIFE, des programmes de l’Union européenne pour l’environnement et le climat. Ils ont installé des détecteurs à ultra-sons qui permettent de déterminer avec précision les espèces de chauve-souris. Ce n’est pas facile de distinguer cela à l’œil nu, donc on a besoin des ultra-sons. Depuis qu’on laisse des troncs d’épicéas morts dans les bois comme habitat naturel et qu’on restaure les tourbières, on a des populations de plusieurs espèces qui sont revenues s’installer par ici.

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Yves Pieper, chef de cantonnement de Verviers pour le DNF.

Ici, c’est un des plus beaux endroits de Belgique. La réserve naturelle des Hautes Fagnes, du côté de la Fagne des Deux Séries et de la source d’une rivière courte mais puissante, la Soor. Même quand le temps est atroce, comme aujourd’hui, et que la pluie fine vous harcèle, c’est beau.

Yves Pieper, la pluie, il …

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