Coronavirus : titres-sévices
Au travail, malgré tout !
Enquête (CC BY-NC-ND) : Louis Van Ginneken
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Les aides-ménagères dans la rue, en novembre 2019. C’était du jamais-vu dans un secteur fragile et où chacun/e travaille de son côté.
Elles ont souvent un profil à risque, sont sous-payées et exposées au virus. Tandis que la pandémie de COVID-19 confine la Belgique, les aide-ménagères font, une fois de plus, partie des laissées pour compte.
Dans la catégorie « travailleuses précaires laissées pour compte en temps de pandémie » les aide-ménagères détiennent, sans surprise, une place de choix.
Depuis le 13 mars 2020, le gouvernement fédéral a appelé au confinement, au télétravail et à la distanciation sociale. Les travailleuses rient jaune - oui, on parle au féminin, puisque sur les 140 000 aide-ménagères belges, 98 % sont des femmes -, elles qui se déplacent chaque jour de foyer en foyer et ce, souvent en transports en commun.
Continuer à travailler les exposerait donc à des risques importants : plusieurs fois par jour, elles rentreraient en contact avec des personnes potentiellement porteuses et achemineraient ensuite le virus vers d’autres lieux. D’autant que leur profil est à risque : un quart des aide-ménagères a plus de 50 ans et de nombreuses travailleuses souffrent de problèmes respiratoires. Or, en cas de contamination, les problèmes respiratoires font grimper le taux de mortalité à 6,3 % selon une Étude du Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies (CCDC), qui a analysé en premier la pandémie du Covid-19.

Il va de soi que le secteur des titres-services a donc été immédiatement fermé. Ah, quoi ? Ce n’est pas le cas ? Non.
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