Comprimer la fraude, un sentiment d’urgence

La dernière interview avant notre « Appel des 100 »

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Leo Gillet. CC BY-NC-ND.

Ce jeudi 25 février, Médor ponctuera une année d’enquêtes sur la fraude sociale organisée en publiant un appel signé par 100 personnalités et organisations. Vous lirez ci-dessous l’interview de nos quatre experts. Ils sont cash : à ne rien faire, les réseaux criminels étoufferont le marché du travail.

Médor s’apprête à lancer un appel public. Il s’agit de dire « stop » à la fraude sociale organisée, celle qui vise à éluder massivement les cotisations sociales en recourant à des mécanismes sophistiqués. Par extension : dire « stop » aux diverses formes d’exploitation du travail. Après un an d’enquêtes, nous avons formulé une demande simple : mettre en place une commission d’enquête parlementaire pour analyser les carences de la lutte antifraude. Notre « Appel des 100 », notre Appel à un travail décent, et les noms de tous les signataires seront révélés ce jeudi 25 février. Les grands syndicats, plusieurs partis politiques, des magistrats, des spécialistes du travail, diverses organisations et des citoyens engagés acceptent de signer ce document.

Quelle est l’urgence de la démarche ? Médor est revenu vers les experts qui ont accepté de commenter nos enquêtes pour leur poser cette question finale. Pour eux, le dumping social, le travail low cost que notre société a tendance à banaliser repose sur des réseaux multicriminels. Il est intrinsèquement lié au trafic de stupéfiants, à la traite « classique » des êtres humains, au blanchiment d’argent découlant d’autres activités illicites. Fermer les yeux, c’est accepter d’affaiblir durablement l’Etat, la santé, l’école, la culture. C’est faire le lit des extrêmes. Nos experts en appellent à un sursaut collectif. Ils évoquent sans ça une « menace nucléaire ». Une forme de retour au temps des esclaves.


Que représente la fraude sociale organisée en Belgique ?

Michel Claise, …

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