[Ep 1/2] Réussir à l’école ? Tu vas le payer !

Épisode 1/2 : Laurent, le professeur qui dit « Stop »

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Amélie Carpentier. CC BY-NC-ND.

En Fédération Wallonie-Bruxelles, se rendre chaque jour à l’école et y travailler n’est pas toujours suffisant pour réussir. Qu’importe : de nombreuses solutions, payantes, s’offrent aux parents. Cours particuliers, études, coachs, la liste est longue. Médor a rencontré un professeur et une élève qui nous ont parlé de ces « cours en plus » qui mettent le portefeuille à forte contribution. Aujourd’hui, rendez-vous avec Laurent.

Le 2 mai dernier, alors que nous lancions un appel à témoignages sur les inégalité scolaires, Laurent nous a écrit :

« Enseignant dans une école d’excellence, d’élite (biffer les mentions inutiles), je suis à votre disposition pour témoigner sur l’inégalité scolaire. »

Jusqu’ici, Laurent avait réservé ses analyses tranchées à ses collègues ou à la direction de l’établissement d’enseignement secondaire catholique qui l’emploie. Aujourd’hui, il a décidé de s’exprimer plus ouvertement.

Une des explications à ce changement d’attitude tient dans une feuille posée juste devant lui. Il s’agit d’un document interne à son école. Au fil des lignes, on découvre l’histoire d’un gamin du secondaire dont les parents se sont endettés pour plus de 500 euros envers l’établissement scolaire. Avant de partir en laissant la note impayée. « Tout ça pour des études payantes », souffle l’enseignant.

1 500 euros par an !

C’est un fait : depuis des lustres, l’établissement où travaille Laurent organise des sessions d’études – surveillées ou dirigées – payantes à destination des élèves. Au mois d’août déjà, des cours de remise à niveau sont mis sur pied. Puis, dès la rentrée, les étudiants se voient proposer une étude surveillée par des professeurs, que ce soit après les cours ou durant les après-midi de sessions d’examens.

Mieux : ils peuvent aussi prendre part à une étude organisée toute l’année après 16h00 où des groupes d’enseignants et d’anciens étudiants répondent à leurs questions. Visiblement, ça marche. Dès octobre, les études commencent à se remplir de jeunes de 1ère …

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