Honoraires des médecins à l’hôpital : cet obscur objet de convoitise

honoraires-header.jpg
Marin Driguez. CC BY-NC-ND.

Le coronavirus a agi comme le révélateur implacable des failles du financement des hôpitaux, endettés par milliards. Le financement à l’acte - via la rétrocession d’une partie des honoraires des médecins - est de plus en plus décrié. Suppléments d’honoraires incontrôlés et surprescription de soins en sont des effets pervers.

Cet article est la suite de l’enquête Hôpitaux : Soigner les chiffres parue dans le Médor #20

La clinique du Parc Léopold, intégrée au groupe Chirec, a laissé un souvenir amer à Jean-François, qui s’y est fait opérer de la cataracte il y a plus de cinq ans. Le chirurgien venait de terminer son ouvrage sur le premier œil. Une intervention bénigne. Il s’agissait alors de planifier la suite, l’opération du deuxième œil, prévue quelques jours plus tard. «  Le médecin s’est alors rendu compte de quelque chose dans mon dossier et a demandé que je prenne une chambre individuelle pour le deuxième œil. Il me mettait devant le fait accompli. Je n’avais pas trop le choix. Sinon je pouvais aller me faire voir.  »

Jean-François a accepté, «  un peu contraint  », malgré son statut « Omnio » lié à un handicap physique, de répondre positivement à la requête pressante de l’ophtalmologue. «  On m’avait conseillé cet ophtalmo. Il m’avait dit qu’on verrait plus tard combien cela coûterait ; et je n’allais pas faire des démarches pour en trouver un autre alors que mon premier œil venait d’être opéré.  »

La chambre, il n’a fait qu’y passer. Le temps d’enfiler sa blouse, de se rhabiller après vérification de l’un ou l’autre paramètre et de s’en aller. Ce court passage a eu d’importantes conséquences. «  Ça a permis au médecin de demander des suppléments, et c’était pour ma pomme  », déplore Jean-François.

La tendance d’une partie du corps médical à inciter …

Lire, en toute liberté

Cet article semble vous intéresser. Vous pouvez lire la suite à votre aise : c’est un cadeau. Nos contenus doivent être accessibles au plus grand nombre. La période d’essai d’un mois, gratuite et sans engagement, est également faite pour cela. Cependant, nous avons besoin d’être financés pour continuer notre projet. Si vous trouvez notre travail important, n’hésitez pas : abonnez-vous à Médor.

Un journalisme exigeant peut améliorer notre société. Voulez‑vous rejoindre notre projet ?

La communauté Médor, c’est déjà 3542 abonnés et 1999 coopérateurs

Médor ne vous traque pas à travers ses cookies. Il n’en utilise que 3 maximum pour la sécurité et la navigation.
En savoir plus