Sans le soleil du Guatemala

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Maxime Sabourin. CC BY-NC-ND.

On ne naît pas tous égaux. Juan a vécu les premiers mois de sa vie dans l’obscurité totale. Il a été adopté en Belgique et est au cœur d’une affaire criminelle abominable.

Juan a hurlé la première fois où il a vu la lumière du jour. Bien plus tard, il dira à la police belge que ce devait être à trois mois. En réalité, il en avait six. On sait peu de choses sur sa toute petite enfance, juste qu’il serait né le 2 juin 1993 à Guatemala-City, en Amérique centrale, puis qu’il a été déposé dans une sorte de centre d’adoption. Il a vécu ses premiers moments dans une pièce sans lumière naturelle. Privé de soleil pour lui éviter d’avoir une peau trop colorée et faire fuir de potentiels parents adoptifs européens. Ses futurs parents sont venus de Belgique en décembre 1993. Ils ont recueilli Juan sans un instant d’hésitation, emplis de joie et d’inquiétude. «  Pourquoi hurle-t-il lorsqu’il voit la lumière du jour ? Pourquoi a-t-il du mal à tenir sa tête droite ?  »

Quel préjudice quand on vit couché, sans le sein ni la lumière naturelle, de 0 à 6 mois ? La réponse figure dans un dossier criminel de plusieurs milliers de pages, relatif à une mise à mort sordide, commise en plein cœur de Namur il y a cinq ans. C’est la thérapeute de famille Violette Counard qui l’écrit. Elle connaît la matière plus finement qu’un collège d’experts. Violette s’est occupée de Juan un peu plus d’un an avant les faits. C’était à La Passerelle, une des rares institutions de Wallonie où on maîtrise les ressorts du « trouble de l’attachement ». En quelques extraits, voici …

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