4min

TAP : Le gazoduc illégal ?

def fluxys 4.jpg
Aurélien Débat. CC BY-NC-ND.

Fluxys, l’entreprise belge de transport gazier, a investi dans le TAP, un gazoduc censé acheminer du gaz azéri jusqu’en Italie. Le problème, c’est que l’enquête préliminaire du procureur de Lecce (Italie), que Médor s’est procurée, est accablante. Elle laisse penser que ce projet est polluant et pas vraiment légal…

Le Trans-adriatic pipeline (TAP), dernier tronçon d’un méga-projet énergétique destiné à acheminer du gaz de la mer Caspienne vers l’Union européenne, a-t-il été construit dans l’illégalité ?

Il est encore trop tôt pour l’affirmer catégoriquement. Mais les conclusions de l’enquête préliminaire du procureur de Lecce (Pouilles) sont bien salées. En enquêtant sur les investissements de Fluxys, qui est partenaire à 19 % du TAP (voir notre enquête parue dans le dernier numéro), Médor a pu se procurer ce document, dont les sept pages constitueront l’acte d’accusation des suspects lors du procès, attendu en 2020. Ce document, le voici.

Il donne du crédit aux dires des activistes locaux, réunis depuis 2011 sous la bannière « No-TAP », et à ceux de Marco Poti, le maire de Melendugno, une ville côtière des Pouilles dans laquelle le « tuyau » doit faire son arrivée depuis l’Albanie. Tous dénoncent depuis le début l’impact économique et environnemental de ce projet et sa légalité douteuse.

Pour rappel, voici à quoi ressemble le tracé prévisionnel du TAP :

Trans_Adriatic_Pipeline.png
Tracé prévisionnel du TAP. Source : Wikipédia.
Genti77. CC BY-SA

Dix-neuf représentants de la société TAP Italia, dont le manager italien Mario Michele Elia, les directeurs de la branche italienne du groupe et des responsables d’entreprises de construction sont inquiétés par la justice.

Le procureur a constaté :

  • Une pollution des eaux souterraines, du réservoir des eaux de pluie et de la couche arable d’une zone proche des travaux. Les entreprises en charge de la construction du gazoduc et d’un « micro-tunnel », dont le but était …

Lire, en toute liberté

Cet article semble vous intéresser. Vous pouvez lire la suite à votre aise : c’est un cadeau. Nos contenus doivent être accessibles au plus grand nombre. La période d’essai d’un mois, gratuite et sans engagement, est également faite pour cela. Cependant, nous avons besoin d’être financés pour continuer notre projet. Si vous trouvez notre travail important, n’hésitez pas : abonnez-vous à Médor.

Un journalisme exigeant peut améliorer notre société. Voulez‑vous rejoindre notre projet ?

La communauté Médor, c’est déjà 3613 abonnés et 2007 coopérateurs

Médor ne vous traque pas à travers ses cookies. Il n’en utilise que 3 maximum pour la sécurité et la navigation.
En savoir plus