Culture et précarité : l’inaccessible étoile
Enquête (CC BY-NC-ND) : Julien Bialas
Publié le

La culture, c’est l’identité de La Louvière. Du moins, c’est l’image que la ville veut renvoyer et développer. Théâtre, cinéma, musée… l’offre ne manque pas dans la cité des Loups ; mais sa population multiculturelle, et parfois précarisée, profite-t-elle vraiment de son droit à la culture ?
Standing ovation. Le Central s’est levé comme un seul homme, ce mercredi soir, pour saluer la deuxième représentation de « L’homme de la Mancha ». Durant 140 minutes, la comédie musicale américaine, reprise par le grand Jacques Brel en 1968 et adaptée à notre époque a conquis Louviérois et visiteurs, classe moyenne et précarisés !
Dans la salle, se trouvent huit résidents de l’ASBL Ellipse, un centre de postcure pour personnes toxicomanes et/ou alcooliques. Vous ne connaitrez pas leurs noms, ni leurs histoires. Nous ne les connaissons pas non plus. « C’est un public fragile » rappelle Delphine Vigny responsable chez Ellipse. Dans cette association, la culture occupe une place de choix et offre des « bulles d’oxygène » en dehors de la résidence, même « s’il faut parfois un peu les pousser, admet la responsable. Pour certains c’est une réelle découverte. Ils n’avaient jamais mis les pieds dans un théâtre auparavant. Avoir un accès à la culture, c’est quelque chose de très enrichissant. »
D’autant plus qu’à La Louvière, la culture fait partie prenante de la ville. Achille Chavée, Paul Bury ou encore Alenchinsky ; autant de noms qui ont façonné l’identité de la cité et du surréalisme. Sans oublier le Théâtre Action et son festival, qui rythment la vie de la cité des Loups.
Article 27 : l’indispensable allié
Actuellement, deux excursions mensuelles, comprenant huit personnes, sont organisées par l’ASBL. Via un partenariat avec Article 27, les frais de participation sont moindres et Ellipse peut rentrer dans ses frais. « On a …