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La voie royale

Rail belge : les vrais chiffres de la consultance

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Léa Jarrin. CC BY-NC-ND.

Officiellement, entre 2020 et 2022, les sociétés du rail ont dépensé 45 millions d’euros en frais de consultance. Un chiffre largement sous-estimé. Selon les calculs de Médor, il doit être multiplié par quinze. Médor complète l’information avec de nombreux documents internes au groupe SNCB. Les consultants les mieux nantis facturent jusqu’à 300 000 euros l’année et certains jusqu’à 9 000 euros par jour. Un transfert d’argent du service public vers le privé, avec à la clé, une perte de compétences ?

Marc X va avoir beaucoup de travail pour les mois à venir. Ce Belge gère avec sa compagne un Bed & Breakfast de luxe dans le Vermont, un petit État américain coincé entre New York et Montréal. Ils ont racheté cette vaste demeure en 2022 pour 2,3 millions de dollars. Mais quand Marc ne s’occupe pas des hôtes, il a une autre mission qui l’attend pour le reste de la journée, à six fuseaux horaires de là, en Belgique. Son commanditaire, le gestionnaire du réseau ferroviaire Infrabel, le considère comme un élément clé de ses équipes. Pour le moment, Infrabel centralise davantage sa gestion et supprime des échelons de décision régionaux. Et Marc X joue un rôle important dans cette réorganisation, notamment pour la partie planning, qui comprend la gestion des mises hors service des voies (pour permettre des travaux, par exemple). Le 10 janvier 2024, une consigne envoyée par mail interne donne une idée de l’importance de la place de Marc : il doit être invité à toutes les réunions concernant les dossiers opérationnels sur ce projet de refonte.

D’avis récoltés, Marc est efficace, compétent. Presque incontournable. Formé en électronique et en management, il est spécialisé dans la gestion de projet et la mise en place de bonnes pratiques dans les entreprises d’ingénierie. Il collabore depuis au moins 2015 avec Infrabel, mais il n’est pas employé chez eux. Il est consultant.

Comment travailler avec des équipes séparé …

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