7min

Les résistants

Agriculture bio

000
Stéphanie Paulus. CC BY-NC-ND.

En Belgique, les producteurs bio et locaux avaient trouvé leur public durant le confinement. Depuis, c’est la dégringolade. Les industriels raflent tout. Mais certains résistent malgré une politique qui les défavorise et un manque de soutien financier. Bienvenue à De Groentelaar.

Il est 6 heures du matin, un vendredi de mai, dans le Pajottenland. Une contrée verdoyante et vallonnée aux portes de Bruxelles, où se confondent villas quatre façades et fermes d’époque. Le village de Pepingen est encore endormi. Mais, dans une petite fermette qui donne sur des champs et des serres, il y a déjà de la lumière.

« Deux bacs de koolrabi (chou-rave) pour Bees Coop ! » « Trois bacs de patatjes pour Barn ! Tu peux les mettre dans la camionnette. » Tijs Boelens, 33 ans, est déjà tout en affaire. Le natif de Gooik, en Brabant flamand, est un fermier passionné et un activiste du syndicat paysan Boerenforum, qui se bat contre l’agro-industrie. Si vous lisez la presse flamande, vous l’avez peut-être vu dans la bataille contre l’accaparement des terres par Colruyt – on y reviendra. Et celui qui porte les bacs de légumes, c’est moi. Thomas, 27 ans. Un gars de la ville qui a un peu trop idéalisé la ferme et le retour à la terre. Ce matin, j’ai les yeux endormis et le dos endolori. On est vendredi, jour de livraison des produits à Bruxelles, dans les coopératives et les magasins bio de la capitale. Mais revenons au début de l’histoire.

Le juste prix

De Groentelaar est née il y a onze ans. Pleins de rêves, Tijs, Sander, Lieve et Lies ont lancé le projet ensemble, entre amis. Leur idée, c’était de lancer une ferme bio, en coopérative, sur la terre où ils ont grandi. Seuls les deux …

Lire, en toute liberté

Cet article semble vous intéresser. Vous pouvez lire la suite à votre aise : c’est un cadeau. Nos contenus doivent être accessibles au plus grand nombre. La période d’essai d’un mois, gratuite et sans engagement, est également faite pour cela. Cependant, nous avons besoin d’être financés pour continuer notre projet. Si vous trouvez notre travail important, n’hésitez pas : abonnez-vous à Médor.

Un journalisme exigeant peut améliorer notre société. Voulez‑vous rejoindre notre projet ?

La communauté Médor, c’est déjà 3460 abonnés et 1879 coopérateurs

Médor ne vous traque pas à travers ses cookies. Il n’en utilise que 3 maximum pour la sécurité et la navigation.
En savoir plus