5min

Version pas très originale

Cinéma en Wallonie - VF à tout prix

ILLU 1.jpg
Charly Josse. CC BY-NC-ND.

En Wallonie, neuf cinémas sur dix diffusent les films étrangers en version française. Et le public en redemande. Par facilité, mais aussi par habitude. Pourrait-on en finir avec cette exception wallonne ?

Le dernier Batman, de Matt Reeves, avec Robert Pattinson dans le rôle du justicier chauve-souris, est programmé partout en Belgique. Comme dans le reste du monde. Autant les multiplexes, ces complexes qui comptent au moins huit salles de cinéma, que les cinémas art et essai, l’ont mis à l’affiche. Sauf que les premiers le diffusent quasi uniquement en version française (VF) doublée et les seconds en version originale (VO) sous-titrée.

Pour Matthieu Bakolas, directeur du Quai10, à Charleroi, la version originale est une évidence. « Elle permet de respecter l’œuvre, de la maintenir dans son état originel, sans transformation ni altération. » Le monde de l’art et essai belge sera d’accord. Voir un film dans sa langue originale, avec la voix et le jeu des acteurs non doublés permet de saisir l’ambiance et le contexte du film. Sauf que le monde des cinémas art et essai wallon n’est pas folichon : ils ne sont que cinq cinés « labellisés » wallons à se partager le territoire. Soit un pour 700 000 habitants. C’est maigre.

À l’inverse, la Wallonie compte 35 complexes. Parmi eux, les Pathé, les UGC, les Kinepolis aux dizaines de salles, animés par une logique commerciale. « La proposition cinématographique d’un multiplexe est essentiellement celle du divertissement, avec une programmation basée sur le box-office. Il faut faire un maximum d’entrées et les films restent à l’affiche tant qu’ils attirent du monde », explique Laurence Hottart, coordinatrice du Caméo (site namurois du cinéma Les Grignoux à Liège). En d’autres termes, c’est simplement la loi de …

Lire, en toute liberté

Cet article semble vous intéresser. Vous pouvez lire la suite à votre aise : c’est un cadeau. Nos contenus doivent être accessibles au plus grand nombre. La période d’essai d’un mois, gratuite et sans engagement, est également faite pour cela. Cependant, nous avons besoin d’être financés pour continuer notre projet. Si vous trouvez notre travail important, n’hésitez pas : abonnez-vous à Médor.

Un journalisme exigeant peut améliorer notre société. Voulez‑vous rejoindre notre projet ?

La communauté Médor, c’est déjà 3628 abonnés et 2013 coopérateurs

Médor ne vous traque pas à travers ses cookies. Il n’en utilise que 3 maximum pour la sécurité et la navigation.
En savoir plus