3min

Des serveurs à la bière

Parcours d’une femme (du) libre

AIR LIBRE600.jpg
Quentin Dufour. Tous droits réservés.

Dans les années 90, elle a contribué à créer l’un des premiers fournisseurs d’accès internet en Belgique, tout en logiciel libre. Aujourd’hui, Machtelt Garrels a quitté le monde des serveurs, mais applique les principes du « libre » à sa vie de tous les jours.

Les trois enfants de Machtelt Garrels ont droit chacun à une heure d’ordinateur par jour. À côté des Lego, de l’aquarium, de la machine à coudre, l’un d’eux joue à un bandit manchot en ligne. Après une heure, la session de l’ordinateur, qui tourne avec un système d’exploitation Ubuntu, essentiellement en licence libre, s’interrompra. « Mes enfants passent la plupart du temps dehors. J’ai pu bidouiller quelque chose qui va bloquer tout, comme ça, ils ne restent pas collés à l’écran. Au moins, mon passé me sert encore à quelque chose. »

Machtelt Garrels habite en Flandre-Orientale, mais ne veut pas trop qu’on dise où précisément, car ce qu’elle aime, c’est la tranquillité de sa ferme, où, avec son mari, elle élève des moutons et fait pousser des légumes de façon écologique (« être bio ne suffit pas ») pour être en autosubsistance ou les vendre aux restaurants des environs. « Mon terrain a été fortement inondé et nous devons réparer le système de drainage pour pouvoir faire repousser nos légumes. Heureusement, nous n’avons pas besoin de la ferme pour vivre, on a pu faire des économies quand nous étions dans l’informatique. »

Machtelt Garrels est née à Gand. Tricot à 6 ans, du côté de Brakel, puis Lego et trains électriques. Son père, ingénieur civil de formation, qu’elle aide à réparer l’électricité dans la maison, ramène parfois un ordinateur de l’école supérieure où il enseigne. Elle apprend quelques lignes de Basic avec lui, joue un peu à Pacman, fait un peu de code …

Lire, en toute liberté

Cet article semble vous intéresser. Vous pouvez lire la suite à votre aise : c’est un cadeau. Nos contenus doivent être accessibles au plus grand nombre. La période d’essai d’un mois, gratuite et sans engagement, est également faite pour cela. Cependant, nous avons besoin d’être financés pour continuer notre projet. Si vous trouvez notre travail important, n’hésitez pas : abonnez-vous à Médor.

Un journalisme exigeant peut améliorer notre société. Voulez‑vous rejoindre notre projet ?

La communauté Médor, c’est déjà 3542 abonnés et 1999 coopérateurs

Médor ne vous traque pas à travers ses cookies. Il n’en utilise que 3 maximum pour la sécurité et la navigation.
En savoir plus