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La galère du golf

Médor Tour

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Charly Josse. CC BY-NC-ND.

À Arlon, le projet de golf à 39 trous, c’est comme l’Arlésienne. On en parle beaucoup, mais on n’en voit pas le bout du nez. Annoncé pour 2017, il devrait voir le jour en 2022. Si tout va bien. Impact écologique contesté, permis d’urbanisme incomplet. Le promoteur va compléter sa demande. Mais une source proche du dossier prévient : le golf pourrait bien n’exister qu’en version « light », loin des promesses du passé.

Enfoncée dans un coin de Belgique, tout entière tournée vers la destinée du voisin luxembourgeois, Arlon est une ville qui n’est calme qu’en apparence, avec ses bars qui ferment leurs rideaux tôt, son piétonnier qui court après un nouveau souffle et sa gare presque oubliée de la SNCB. Mais sous ses airs pépères, Arlon est en fait une ville sous pression. Pression démographique, avec sa croissance de 1 % par an. Pression socioéconomique, avec tous ses travailleurs employés au Luxembourg (plus de 50 % de l’arrondissement), qui habitent côté belge et provoquent, à leur corps défendant, une augmentation des prix de l’immobilier, qui retombe sur les Arlonais qui vivent et bossent dans la commune.

Alors, les projets de brique et de béton sont au cœur des discussions de café, des prises de bec au conseil communal. Une palanquée de citoyens rencontrés lors de notre Médor Tour scrute chaque enjeu territorial de près. La zone à défendre (ZAD) la Sablière, qui accueillera probablement un zoning artisanal, a déchiré le calme arlonais depuis octobre dernier (voir la section « Médor Tour » sur medor.coop). Le vaste projet d’« éco-quartier » de Schoppach, avec ses 180 logements et ses neuf hectares, rencontre, lui, une opposition citoyenne assez active. Dans la valse immobilière, un invité surprenant intrigue : le golf. Ou plutôt le fameux projet de golf à vocation internationale du Bois d’Arlon, dont on parle depuis huit ans et que la majorité communale a décidé d’appuyer fermement.

Le rêve de trous

L’historique du …

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