3min

Des yeux plus gros que le ventre

SNCB-camera-surveillance
Mathieu Lecouturier & Roberta Miss. CC BY-NC.

La SNCB intensifie la surveillance dans les gares et les trains. Elle prétend ainsi dissuader les infractions en tous genres et aider les enquêtes de la police. Pourtant, rien n’indique que les caméras permettent de combattre la criminalité.

Voyagez en train, vous serez filmé. C’est le message assez direct glissé par la SNCB à ses usagers, en annonçant la mise en place de 3 000 caméras de surveillance dans ses nouveaux trains à partir de la fin 2018. Contrairement à celles qui existent déjà sur le réseau, elles pourront envoyer les images en direct au centre de contrôle de Bruxelles.

À la SNCB, on semble apprécier la vidéosurveillance, puisque 9 000 yeux électroniques sont déjà en place dans les trains et les gares du pays. Un tout nouveau dispositif de caméra à 360°, posée sur une remorque au milieu d’un quai, est même testé dans la gare de Bourg-Léopold.

Et 2 300 nouvelles caméras vont être installées dans les gares au cours des prochains mois, soit pour en remplacer d’existantes, soit pour couvrir des points qui n’étaient pas encore surveillés. Cette mesure est payée en puisant dans une enveloppe globale de 14 millions d’euros filée par le gouvernement à la SNCB pour la sécurisation du rail au sens large : système de caméras, embauche d’agents, installation de portiques. Le tout constitue bien sûr une réaction aux attentats du 22 mars. L’appel d’offres est en cours, mais le porte-parole de la SNCB, Thierry Ney, n’a pas voulu nous donner une estimation du montant qu’elle était prête à investir dans ces achats de caméras.

Efficacité douteuse

On peut se douter que la note sera salée. Une étude commandée en 2011 par le SPF (Service public fédéral) Intérieur estimait que le …

Lire, en toute liberté

Cet article semble vous intéresser. Vous pouvez lire la suite à votre aise : c’est un cadeau. Nos contenus doivent être accessibles au plus grand nombre. La période d’essai d’un mois, gratuite et sans engagement, est également faite pour cela. Cependant, nous avons besoin d’être financés pour continuer notre projet. Si vous trouvez notre travail important, n’hésitez pas : abonnez-vous à Médor.

Un journalisme exigeant peut améliorer notre société. Voulez‑vous rejoindre notre projet ?

La communauté Médor, c’est déjà 3596 abonnés et 2018 coopérateurs

Médor ne vous traque pas à travers ses cookies. Il n’en utilise que 3 maximum pour la sécurité et la navigation.
En savoir plus