Des yeux plus gros que le ventre
Enquête (CC BY-SA) : Quentin Noirfalisse
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La SNCB intensifie la surveillance dans les gares et les trains. Elle prétend ainsi dissuader les infractions en tous genres et aider les enquêtes de la police. Pourtant, rien n’indique que les caméras permettent de combattre la criminalité.
Voyagez en train, vous serez filmé. C’est le message assez direct glissé par la SNCB à ses usagers, en annonçant la mise en place de 3 000 caméras de surveillance dans ses nouveaux trains à partir de la fin 2018. Contrairement à celles qui existent déjà sur le réseau, elles pourront envoyer les images en direct au centre de contrôle de Bruxelles.
À la SNCB, on semble apprécier la vidéosurveillance, puisque 9 000 yeux électroniques sont déjà en place dans les trains et les gares du pays. Un tout nouveau dispositif de caméra à 360°, posée sur une remorque au milieu d’un quai, est même testé dans la gare de Bourg-Léopold.
Et 2 300 nouvelles caméras vont être installées dans les gares au cours des prochains mois, soit pour en remplacer d’existantes, soit pour couvrir des points qui n’étaient pas encore surveillés. Cette mesure est payée en puisant dans une enveloppe globale de 14 millions d’euros filée par le gouvernement à la SNCB pour la sécurisation du rail au sens large : système de caméras, embauche d’agents, installation de portiques. Le tout constitue bien sûr une réaction aux attentats du 22 mars. L’appel d’offres est en cours, mais le porte-parole de la SNCB, Thierry Ney, n’a pas voulu nous donner une estimation du montant qu’elle était prête à investir dans ces achats de caméras.
Efficacité douteuse
On peut se douter que la note sera salée. Une étude commandée en 2011 par le SPF (Service public fédéral) Intérieur estimait que le …