3min

Le grand Robert

web-inventeur
Baptiste Virot.

Robert Cailliau, ça vous dit quelque chose ? Au début des années 90, cet informaticien belge a été un des deux créateurs du web. Il a permis de faire entrer la Toile dans le domaine public.

« Cher Monsieur Noirfalisse,

Merci de votre intérêt. En 2013, j’ai décidé pour plusieurs raisons de ne plus intervenir sur ces sujets en conférence ou en interview. […]

Meilleures salutations, R. Cailliau. »

Caramba ! Encore raté. En 2011, déjà, j’avais essayé sans succès de parler à Robert Cailliau. Il préférait consacrer son temps à écrire et à restaurer son site internet. Pourquoi tant d’acharnement journalistique sur un informaticien belge, désormais à la retraite et expatrié pas loin de Genève, à la frontière franco-suisse ? Parce que, tout chauvinisme belgicain mis à part, Robert Cailliau a joué un rôle capital et largement méconnu dans l’élaboration et la dissémination du web.

Idées à lier

Mais commençons par le commencement. Au début du XXe siècle, avec l’explosion de la littérature scientifique, quelques visionnaires veulent rassembler les savoirs du monde, les relier entre eux, les stocker en un seul « espace ». Se développe alors un lignage d’idées grandioses : des « télescopes électriques » du Belge Paul Otlet, qui permettaient de se plonger dans la connaissance du monde, au MeMex de Vannevar Bush, bibliothèque gigantesque de microfilms, en passant par le projet Xanadu du sociologue américain Ted Nelson, un répertoire mondial complexe de textes digitaux. C’est ce dernier qui inventa le terme
« hypertexte », aujourd’hui bien connu : « Un ensemble de matériaux écrits ou picturaux interconnectés de façon si complexe qu’il ne peut pas être commodément présenté ou représenté sur papier. » Ces trois projets ne se réaliseront jamais entièrement. …

Lire, en toute liberté

Cet article semble vous intéresser. Vous pouvez lire la suite à votre aise : c’est un cadeau. Nos contenus doivent être accessibles au plus grand nombre. La période d’essai d’un mois, gratuite et sans engagement, est également faite pour cela. Cependant, nous avons besoin d’être financés pour continuer notre projet. Si vous trouvez notre travail important, n’hésitez pas : abonnez-vous à Médor.

Un journalisme exigeant peut améliorer notre société. Voulez‑vous rejoindre notre projet ?

La communauté Médor, c’est déjà 3458 abonnés et 1878 coopérateurs

Médor ne vous traque pas à travers ses cookies. Il n’en utilise que 3 maximum pour la sécurité et la navigation.
En savoir plus