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Rudy Demotte & Charles Picqué

Le bon vivant et l’abstinent

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Lucie Castel. CC BY-NC-SA.

Le premier ne boit jamais une goutte d’alcool. Le second en consomme pour le plaisir, créer des liens et parfois jauger ses adversaires. Rudy Demotte et Charles Picqué nous parlent de leur rapport à la boisson.

Originaire de Flobecq, en Hainaut, Rudy Demotte est ministre-président de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Charles Picqué est bourgmestre de Saint-Gilles (Bruxelles), après avoir été ministre-président de la Région bruxelloise et ministre fédéral de l’Économie. Ces deux socialistes présentent chacun une relation particulière à l’alcool, tissée notamment dans leur histoire personnelle.

Quel est votre rapport personnel à l’alcool ?

Rudy Demotte : J’ai perdu mon père à 5 ans. Ma mère a sombré dans un alcoolisme profond. Je l’ai accompagnée, adolescent, dans des cures desquelles elle n’a jamais pu sortir. J’ai consommé de l’alcool entre mes 16 et mes 17 ans. Je me suis pris une cuite. Depuis, je ne bois plus du tout, même pas une gouttelette. J’ai donc une relation spéciale avec ce produit. Dans une profession comme la mienne, cela surprend parfois. Quand j’arrive dans un lieu public et que je refuse de boire une pinte, on me regarde bizarrement, l’air de dire « C’est quoi ce martien ? ». Un homme politique qui ne boit pas apparaît souvent comme celui qui veut garder le contrôle.

Quelle est votre drogue à vous, alors ?

R.D. : J’ai eu des phases de boulimie. Je me lève la nuit et je mange tout ce qu’il y a. Je fais passer cela par le sport. Mes doses d’endorphine, je les trouve dans l’effort physique. Je fais du vélo et du trek avec mon épouse quand nous sommes en montagne. Je bois aussi beaucoup de café, jusqu’à 10 par jour.

Charles Picqué : Je suis « né » dans l’alcool : mon grand-père était distillateur. J’ai encore quelques carnets toilés avec toutes ses compositions, mixtures et élixirs. Mon père était marchand de vins et spiritueux. Il a ouvert un entrepôt à la fin de la guerre. Il a vendu de l’alcool aux …

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