Chez NLMK, le syndicat perd la tête
Texte (CC BY-NC-ND) : Philippe Engels
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Dans la sidérurgie wallonne, on liquide les derniers irréductibles du combat social. Ceux qui luttent contre la fermeture définitive des sites. À La Louvière, la mise à l’écart d’un chef de délégation FGTB dépasse le cynisme. Sa hiérarchie l’a débarqué en laissant entendre qu’il avait des problèmes… de santé. Pile au moment où les ouvriers réclament le retour d’une aide aux travailleurs âgés qui a été supprimée.
Le courrier est arrivé dans plusieurs centaines de boîtes aux lettres. Il concerne la firme sidérurgique russe NLMK, qui exploite en modèle réduit le site abandonné à La Louvière par la famille Boël, puis par les Hollandais de Hoogovens et enfin par les Italiens de Duferco. Une des dernières unités de production d’acier de Wallonie. Qu’indique ce document qui fait jaser dans les milieux syndicaux, et pas seulement à La Louvière, première étape de notre Médor Tour ?
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La direction régionale du syndicat socialiste FGTB signale à tous ses affiliés que le président de sa délégation syndicale au sein de NLMK – qui défend encore les intérêts de quelque 350 ouvriers – est déchargé de son mandat. Il s’agit de Luc Dereume, 36 ans d’ancienneté dans la sidérurgie et quasi autant d’engagement syndical dans la cité des Loups. À six ans d’écart, il est l’égal de Roger Leclercq, une sommité dans la région, qui avait fini par susciter la colère des syndicalistes FGTB en acceptant la fermeture de la phase à chaud de La Louvière, en 2013. Un « traître », désormais, pour les radicaux (voir notre enquête sur Duferco, "Acier trompé").
"En accord avec lui-même". Ah bon ?
La lettre, rappelant le slogan de la FGTB « Ensemble, on est plus forts », signale que la présidence de délégation a été retirée au camarade Luc Dereume « pour des raisons principalement liées à sa santé …