Chute libre

Général, technique, professionnel : les élèves ont-ils vraiment le choix ?

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Amélie Carpentier. CC BY-NC-ND.

Dans les écoles secondaires générales, les élèves disparaissent au fil des ans. On les retrouve progressivement dans les établissements techniques ou professionnels. Tout le monde aimerait y voir un choix positif des élèves. Mais la réalité, c’est qu’ils y sont souvent poussés. Surtout les plus pauvres.

Il faut avoir de l’imagination, mais en contemplant les statistiques de fréquentation de l’enseignement secondaire en Fédération Wallonie-Bruxelles, on peut presque leur trouver des airs d’Égypte.

Fixez avec insistance tous ces chiffres cachés dans de petites cellules « excel », comme autant de momies dans leurs chambres funéraires, et c’est l’image d’une pyramide qui se dessinera devant vos yeux.

Jugez plutôt. Population scolaire, année 2015-2016, premier degré commun et années supplémentaires : 106 799 élèves. Deuxième degré général : 62 911 élèves. Troisième degré général : 44 496 élèves…

La pyramide, vous la voyez ?

Une base large, forte de ses plus de 100 000 élèves. Puis une forme qui s’affine au fur et à mesure que l’on monte dans les années et que le nombre d’étudiants diminue dans l’enseignement général. Quant aux plus de 60 000 élèves disparus au cours de ce processus, ils sont orientés vers d’autres types d’enseignement, comme le technique de qualification ou le professionnel, qui voient à contrario leurs effectifs croître au fur et à mesure des années, offrant l’image d’une autre pyramide, inversée, tenant sur sa pointe.

Ce système, on le retrouve aussi incarné jusqu’à la caricature par certaines écoles. D’un côté, pour la pyramide à base large, il y a ces établissements d’enseignement général qui n’hésitent pas à écrémer sévèrement leurs élèves, au point de compter bien moins de classes de troisième degré (5ème, rhéto) que de premier (1ère,2ème). De l’autre, on trouve des établissements techniques ou professionnels dont les deuxièmes et troisièmes …

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