Premières impressions à Huy
Enquête (CC BY-NC-ND) : Alix Dehin & Julien Bialas & Olivier Bailly
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L’équipe du Médor Tour a visité HUY pendant deux jours en septembre 2019. Elle livre un condensé hautement subjectif de ses premières impressions. Cette ville duale cherche un projet pour relier gauche et droite, politiques et citoyens. Aidez-nous à le trouver !
Le fil est coupé. Le téléphérique ne relie plus rien. Ni le haut ni le bas. Ni la rive gauche, ni la rive droite. Hutoises et Hutois, mais où est la mixité sociale dans la ville ?
Parce que nous l’avons ressentie duale.
D’un côté, un centre commercial désuet, abandonné par les clients et les commerçants. De l’autre, un patrimoine historique prisonnier de ses échafaudages depuis des dizaines d’années… La collégiale et les tours de Batta se font face, mais s’ignorent. De jour, la ville est surtout jeune et se peuple d’environ 40 000 personnes. De nuit, il en reste la moitié : ses habitants. Les jeunes étudient à Huy, mais n’y vivent pas.
Huy a toujours eu une image de ville bourgeoise. Et elle veut plus que tout la conserver. Alors elle cache. Elle ferme les yeux. Et laisse les contrastes s’amplifier.

À gauche, on y voit des jeunes qui trinquent, étudiant à deux pour une chaise, les vols, le centre commercial en discount permanent, des maisons qui se murent dans le silence, des commerces qui s’évaporent le long d’une rue - éventrée par un trou béant -, qui monte jusqu’au New Exotica de « mamy ». Et quand même la gare. Et les tox.
À droite, c’est le charme des ruelles historiques, ce sont les services sociaux à deux pas de la Grand Place (mais pourquoi ne s’installent-ils pas plus proches de leurs publics ?), la Grand place donc, des jolis pavés pour de jolies boutiques. Et …