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Chapitre 2 : La mort d’un quartier (et d’une entreprise) !

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Rue aux Ruelles, 4500 Huy.

Serena Vittorini. CC BY-NC-ND.

Propriétaire de nombreuses maisons laissées à l’abandon dans un quartier de la rive gauche hutoise, Marc Hennau est affublé du surnom « l’homme aux 100 maisons. » Sous sa gestion, le patrimoine familial construit sur plusieurs décennies s’est effrité. Récit de la déliquescence d’un quartier et tentatives d’explication.

« C’est un enfer d’habiter ici, personne ne veut venir y vivre » se plaint une riveraine. Sur quelques rues, à quelques encablures du centre commercial du Batta et de ses deux tours, près d’une dizaine de maisons murées sur décision de la Ville, autant abandonnées. La bâche recouvrant une toiture en rénovation (dont les travaux sont à l’arrêt) pend le long d’une façade et claque sous le vent. Une vitre est brisée. Quelques mètres plus loin, les stigmates d’un incendie lié aux squatteurs restent visibles sur les murs et la charpente. Les surfaces commerciales de l’ancien Tom&Co et Delhaize restent désespérément vides.

Depuis plus de dix ans, le quartier Axhelière se détériore. Il est bien loin l’âge d’or du quartier, lié à celui de la famille Hennau, propriétaire de nombreux bâtis dans le secteur. Peu étonnant, dès lors, de voir le destin du quartier lié à celui du multipropriétaire, même dans les mauvais moments. Mais comment expliquer le déclin de ce patrimoine familial en quelques dizaines d’années ? Les raisons sont plurielles. Tentatives de réponses.

Au nom du père

Juillet 1993. Le fils unique d’Astrid Sondron et René Hennau, Marc va sur ses 25 ans. Il est nommé gérant de la société « …

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