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Les invisibles d’Arlon : un jardin sans mauvaise herbe

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Katherine Longly. CC BY-NC-ND.

Plusieurs minorités religieuses cohabitent harmonieusement à Arlon. Un millier de musulmans et une cinquantaine de juifs notamment, lesquels peuvent s’enorgueillir de posséder la plus vieille synagogue du pays. Les musulmans, eux, pratiquent leur culte dans un local inadapté qui fait office de mosquée.

Il y avait du beau monde le 17 novembre dernier, à la synagogue d’Arlon. Après cinq longues années de travaux, l’édifice religieux a enfin rouvert ses portes. Le grand rabbin de Bruxelles, Albert Guigui, avait spécialement fait le déplacement pour l’occasion, tout comme le bourgmestre Vincent Magnus, et beaucoup d’anciens habitants de la ville. La petite communauté juive d’Arlon a beaucoup souffert de la fermeture forcée de sa synagogue. Tout cela n’est plus qu’un mauvais souvenir à présent.

C’était le 14 août 2014. En plein office de shabbat, au cœur de l’été, une arche tombe dans la salle, heureusement sans toucher personne. Les quelques fidèles présents dans le bâtiment ont eu une grosse frayeur. Mais personne n’imagine alors qu’il s’agit d’un problème grave qui va nécessiter de coûteux travaux de rénovation. Pas même Jean-Claude Jacob, le ministre officiant de la synagogue, qui dès le lundi matin, se rend à la ville d’Arlon pour signaler le problème.

Comme pour les églises, c’est en effet la ville qui est propriétaire du bâtiment. Après inspection de la toiture, le verdict tombe quelques heures plus tard : la charpente est attaquée par la mérule. Le bâtiment est immédiatement fermé pour raisons de sécurité. Les travaux seront financés par la ville, par la Région wallonne et par quelques dons. Pendant ces années de travaux, l’office du shabbat et les fêtes religieuses seront célébrées dans une salle sombre de l’ancien commissariat de police.

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