5min

Ces seins que nous ne saurions voir

Interdit de danser torse nu

Clé de bras de videurs en boîte de nuit, escadron de policiers qui débarquent dans un festival. Qu’est-ce qui se passe, il y a danger ? Oui, chef, des femmes dansent torse nu !

torse
Camille Chautru. Tous droits réservés

Nous avons tous des seins. Ceux des hommes sont plats, tellement qu’on en oublierait qu’ils se nomment ainsi. Ceux des femmes, à l’inverse, sont lourds des projections de la société — seins nourriciers ou seins désirés, seins que, la plupart du temps, elles sont tenues de soustraire aux regards. « Cachez ce sein que je ne saurais voir, proclamait le Tartuffe de Molière. Par de pareils objets les âmes sont blessées, Et cela fait venir de coupables pensées. » Il y a trois siècles, c’est déjà parce que les hommes les convoitaient que les femmes étaient invitées à ne pas les montrer. Aujourd’hui, les choses n’ont pas tellement changé.

Le monde occidental aime se croire libre parce que les femmes ne sont pas obligées de se couvrir la tête, mais il suffit de baisser un peu le regard pour se rendre compte des injonctions genrées qui visent leur poitrine. Sur la plage, à la piscine, dans les parcs ou dans les festivals, les hommes enlèvent le tee-shirt pépouze, tandis qu’elles doivent rester pudiques.

La norme est tellement ancrée que les femmes n’envisagent même presque jamais d’y déroger. Quand elles le font, il se trouve des hommes pour la leur rappeler, violemment parfois.

En mars dernier, au Fuse, Gabi et Yvanne en ont fait les frais. Les deux femmes sont des habituées …

Lire, en toute liberté

Cet article semble vous intéresser. Vous pouvez lire la suite à votre aise : c’est un cadeau. Nos contenus doivent être accessibles au plus grand nombre. La période d’essai d’un mois, gratuite et sans engagement, est également faite pour cela. Cependant, nous avons besoin d’être financés pour continuer notre projet. Si vous trouvez notre travail important, n’hésitez pas : abonnez-vous à Médor.

Un journalisme exigeant peut améliorer notre société. Voulez‑vous rejoindre notre projet ?

La communauté Médor, c’est déjà 3535 abonnés et 2088 coopérateurs

Médor ne vous traque pas à travers ses cookies. Il n’en utilise que 3 maximum pour la sécurité et la navigation.
En savoir plus