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Un trop long covid

Malades à l’abandon

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laetitia gendre. CC BY-NC-ND.

Un Belge sur sept vivrait encore avec des symptômes du covid, six mois après son infection. Un mal qui touche particulièrement les femmes. Nadège, Laure et Anne-Sophie racontent la fatigue et le brouillard mental. Auxquels s’ajoute un flou médico-légal fait d’errances, d’erreurs de diagnostic et de ras-le-bol généralisé.

Printemps 2020. Une maison de repos au cœur de la pandémie. Pas de matériel, pas de masque, pas d’info sur ce qu’est exactement le coronavirus. C’est là que travaillait Nadège, en tant qu’infirmière. « On était dans un cluster. Tous mes collègues sont tombés malades. J’ai été parmi les dernières à être contaminée. C’était inévitable. »

À l’époque, Nadège n’a pas accès à un test PCR, mais la fatigue, l’oppression des poumons, la perte de goût et d’odorat laissent peu de place au doute. « Les symptômes classiques du covid, quoi. » À la différence que, chez Nadège, ils durent. Une, deux, trois semaines. Après un mois, elle reprend malgré tout le travail « avec de la fatigue, quelques trous de mémoire, des malaises et des hypoglycémies… je n’arrivais pas à identifier ce que j’avais ». La trentenaire explique avoir eu des palpitations au cœur, des tremblements qui lui traversent le corps. Des épisodes de plus en plus fréquents et de plus en plus intenses. Jusqu’au mois de juillet 2020. « Je suis tombée, à la suite d’un gros malaise. Je ne savais plus me mettre debout. Pendant six mois, je n’ai pas su marcher. »

Face à la persistance des malaises, l’ancienne infirmière effectue des ponctions lombaires et des scanners. « Rien de probant. » Peut-être qu’il s’agit de la maladie de Lyme ? À moins que ce ne soit une tumeur surrénale ? Les rendez-vous …

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