4min

Les couverts en argent

illu MÉDOR 2
Quentin Dufour. CC BY-NC-ND.

Tous les deux ans, l’office de statistique Statbel mène une enquête sur les dépenses des ménages belges. Médor s’est penché sur ces données avec une question : qui mange quoi selon ses revenus ? Bilan : on achète tous plus de légumes qu’avant et on raffole des chips. Les riches aussi. Détaillons donc un peu le menu.

Médor a compilé plus de 20 ans de données publiées par Statbel sur la consommation des Belges, données issues de la grande enquête bisannuelle « Budget des ménages » qui épluche les dépenses de 5 000 ménages par an. Cette enquête toute en graphiques interactifs est à explorer ici.

Les constats dégagés par les visualisations bousculent les idées reçues : les familles aisées mangent plein de chips et les plus précaires adorent le saumon.

Pour être certain d’avoir bien compris, Médor a soumis quelques données brutes à deux experts de l’alimentation durable en lien avec la pauvreté.

Brigitte Grisar est coordinatrice de la Concertation aide alimentaire et chargée de projets de la Fédération des services sociaux (FDSS).

Jonathan Peuch est chargé de plaidoyer et mobilisation FIAN Belgium et cheville ouvrière du CréaSSA (Collectif de réflexion et d’action sur une sécurité sociale de l’alimentation). Les deux travaillent sur les concepts de précarité alimentaire et d’alimentation durable.

dataviz_3
Aurore Paligot. CC BY-NC-ND

Après avoir lu le travail de Médor, Jonathan Peuch souligne le lien entre la présence de la viande qui baisse dans le budget des ménages, alors que celle des légumes augmente. Et ce dans tous les quartiles de la population belge (qui est donc divisée en quatre en fonction de ses richesses, le Q1 étant le plus pauvre, le Q4 le plus riche).

« Mais la qualité sera différente, estime Jonathan Peuch. Dans les quartiers populaires, vous trouverez du poulet à 3 ou 4 euros le kilo. Mais si vous demandez à quelqu’un …

Lire, en toute liberté

Cet article semble vous intéresser. Vous pouvez lire la suite à votre aise : c’est un cadeau. Nos contenus doivent être accessibles au plus grand nombre. La période d’essai d’un mois, gratuite et sans engagement, est également faite pour cela. Cependant, nous avons besoin d’être financés pour continuer notre projet. Si vous trouvez notre travail important, n’hésitez pas : abonnez-vous à Médor.

Un journalisme exigeant peut améliorer notre société. Voulez‑vous rejoindre notre projet ?

La communauté Médor, c’est déjà 3541 abonnés et 1999 coopérateurs

Médor ne vous traque pas à travers ses cookies. Il n’en utilise que 3 maximum pour la sécurité et la navigation.
En savoir plus