4min

Pause carrière

A Quenast, ce cratère qui menace les riverains

Medor33-15

À la lisière du Brabant wallon et du Hainaut, les Carrières de Quenast perforent depuis le XVIIe siècle le sous-sol de la commune. Cette exploitation à ciel ouvert est devenue au fil du temps l’une des plus grandes d’Europe et l’encombrante voisine de quelque 15 000 riverains. Aujourd’hui, elle doit s’étendre ou mourir.

Les Carrières de Quenast, c’est un vaste cratère qui érode la région de Rebecq depuis des lustres. À quelques centaines de mètres de l’impact, le village de Quenast a grandi avec l’exploitation. À l’apogée de l’extraction du porphyre (une roche magmatique du sol wallon), fin XIXe, 3 500 personnes y travaillaient. Aujourd’hui, l’activité n’en fait plus vivre que 60. Les blocs, amenés par tapis roulants, sont concassés pour produire quelque 1 500 000 tonnes de granulat par an.

De vente en rachat, la carrière a finalement atterri dans les mains de la multinationale Heidelberg Materials, 21 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2022. Cette libéralisation, entamée dans les années 80, s’est accompagnée d’un effacement progressif du lien entre village et exploitation. Seul un employé sur trois habite encore la commune, aujourd’hui fusionnée avec Rebecq. Et pour les citadins venus chercher la quiétude du Brabant, les nuisances ne passent plus. Auparavant, « si les femmes des ouvriers se plaignaient de la poussière de la carrière sur leur linge propre, ceux-ci leur répondaient qu’il fallait se montrer reconnaissant que l’exploitation tourne à plein régime », raconte Gilbert Hautenauve, le président du cercle d’histoire de Rebecq.

Fissure

En octobre 2021, une motte de stockage s’effondre. Ce glissement de terrain, sur des dizaines de mètres, engloutit le chemin qui bordait la butte sur son versant ouest, renversant bouleaux …

Lire, en toute liberté

Cet article semble vous intéresser. Vous pouvez lire la suite à votre aise : c’est un cadeau. Nos contenus doivent être accessibles au plus grand nombre. La période d’essai d’un mois, gratuite et sans engagement, est également faite pour cela. Cependant, nous avons besoin d’être financés pour continuer notre projet. Si vous trouvez notre travail important, n’hésitez pas : abonnez-vous à Médor.

Un journalisme exigeant peut améliorer notre société. Voulez‑vous rejoindre notre projet ?

La communauté Médor, c’est déjà 3455 abonnés et 1878 coopérateurs

Médor ne vous traque pas à travers ses cookies. Il n’en utilise que 3 maximum pour la sécurité et la navigation.
En savoir plus