La crèche, un puissant lieu de pouvoir
Illustrations (CC BY-NC-ND) : Toni Gommette & Margaux Le
Texte (CC BY-NC-ND) : Céline Gautier
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Ohé les jeunes parents qui bossent. Vous galérez à trouver une crèche ? Sachez que ça ne va pas forcément s’arranger. Le nombre de places va augmenter, mais il faudra les partager avec les familles en situation de pauvreté. Car il n’y a rien de plus efficace, pour lutter contre les inégalités sociales, que de tout miser sur les bébés.
Et donc les jeunes parents qui travaillent n’ont pas la priorité pour l’accès à la crèche alors que c’est déjà galère ? Mais on vit dans quel monde ? » Par ce tweet daté du 14 septembre 2022, Nuino Ismaël, président de Génération engagée (anciennement les Jeunes cdH), balance sa purée à la tête de la ministre écologiste de l’Enfance, Bénédicte Linard. La veille, celle-ci avait rappelé au parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB) que non, face à la pénurie de places en crèches, l’idée n’était « absolument pas » de donner la priorité aux parents qui travaillent. L’intérêt des enfants doit aussi être pris en considération.
Plof plof. La purée fait des taches. Des dizaines de twittos effarés réagissent :
- « Quel est l’intérêt de mettre ses enfants à la crèche si on ne travaille pas ? Se taper les épisodes de Plus belle la vie peinard ? »
- « Je ne comprends pas le raisonnement. Si l’enfant est au centre des préoccupations, sa place est auprès de ses parents, non ? »
L’incompréhension de ces internautes est totale. Sans doute parce qu’on use des imprimantes et des écrans à s’interroger sans cesse sur le rôle de l’école, mais qu’on débat rarement de la fonction et de l’impact potentiel des crèches sur les enfants. Trouver une place ou pas : le problème pour les parents est tellement crucial qu’on s’arrête souvent là. Et il faut en effet qu’on s’y attarde un peu.
Travailleurs sans crèches
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