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Des pénis sur les murs

les vulves contre-attaquent

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Melek Zertal. Tous droits réservés.

Sur le banc d’école, le siège du bus ou la porte des W-C, le graffiti-zizi est partout. Mais, désormais, des vulves et clitos colorés apparaissent dans la rue. Pour équilibrer.

Un matin de septembre en 2016, à la barrière de Saint-Gilles à Bruxelles. Des passants montent dans le tram sans même le remarquer. Certains lèvent les yeux et découvrent un sexe masculin de plusieurs mètres de long, peint dans les détails sur le mur d’un immeuble.

Le phallus géant produit son effet dans les médias. Les télévisions en font des micros-trottoirs, même la presse étrangère s’y intéresse. Le chef d’opposition cdH de la commune demande son effacement immédiat. Il le juge « déplacé ». En réaction, un petit fan-club se crée autour du zizi de Saint-Gilles. Il se retrouve sur des T-shirts et des sacs en tissu. Le collectif « Touche pas à mon zizi » lance une pétition « Sauvez le pénis ».

L’artiste, lui, rigole bien. Quelques jours plus tôt, assis à son bureau, il esquisse une tête de diplodocus. La gueule du dinosaure ressemble fort à un grand zizi. « Ce serait quand même culotté », il se dit. Vincent Glowinski, alias Bonom, est bien connu pour ses fresques dans la capitale. Mais il ne se dévoile pas et observe les réactions suscitées par son œuvre anonyme. « La plupart des articles ont fait remarquer que le pénis était au repos, soit le contraire d’en érection. Je trouvais ça marrant », note aujourd’hui le graffeur.

Zizi au conseil

Quand le pénis finit par arriver sur la table du conseil communal le 27 octobre 2016, le bourgmestre socialiste de l’époque, Charles Picqué, décide de laisser la fresque pendant un an. Le temps de la remplacer par …

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