10min

L’il mystérieux

Jean-Jacques Quisquater, pap(i) belge de la crypto

crypto_double.jpeg
Amina Bouajila. CC BY-NC-ND.

Il est un des cryptographes les plus brillants au monde. Et il est belge. Il s’appelle Jean-Jacques Quisquater. J2 Q+4e. Même son nom hésite entre énigme et formule mathématique. Mais l’équation est égale à qui ?

Expert, pionnier, un des meilleurs au monde. Les éloges se déversent en mégabytes quand le nom de Jean-Jacques Quisquater est évoqué. Il est une référence pour la cryptomonnaie, aurait anticipé la blockchain, participé à l’émergence d’une cryptographie civile moderne. Mais où situer l’apport de Jean-Jacques Quisquater dans le monde de la cryptographie ?

Quelque part à Rhode-Saint-Genèse. Sur une terrasse arrière. Avec deux chaises. Et une bouteille d’eau. Il pose deux téléphones devant lui. « Mais j’en utilise quatre. » Stratégie algorithmique pour déjouer les espions qui l’attaquent, comme la National Security Agency américaine l’a fait en 2013 ? « C’est surtout pratique pour mettre les appels commerciaux sur une liste noire. Le dernier a eu l’honnêteté de dire qu’il appelait d’Inde. » Jean-Jacques Quisquater regarde les vaches du voisin qui traquent l’ombre, le long de la clôture. « Alors d’abord un mot sur ce lieu », commence-t-il.

C’est parti pour un historique de la bicoque, des panneaux photovoltaïques installés aux ponts thermiques pourchassés, à une époque où l’on croyait le pétrole éternel. Il est comme ça, visionnaire, professoral, intense, même quand il s’agit de parler de sa citerne d’eau de pluie (capacité de 8 500 litres placée il y a 40 ans, s’il vous plaît). Livrer sa science est une sinécure. Et les journalistes n’y comprennent pas grand-chose. L’inventeur de la carte à puce, le Français Michel Ugon, est mort en décembre 2021 et pas une ligne, dit-il, « là où l’on fera une triple notice pour un acteur de théâtre ! ».

« —Vous avez peur d’être oublié ? »

« — …

Lire, en toute liberté

Cet article semble vous intéresser. Vous pouvez lire la suite à votre aise : c’est un cadeau. Nos contenus doivent être accessibles au plus grand nombre. La période d’essai d’un mois, gratuite et sans engagement, est également faite pour cela. Cependant, nous avons besoin d’être financés pour continuer notre projet. Si vous trouvez notre travail important, n’hésitez pas : abonnez-vous à Médor.

Un journalisme exigeant peut améliorer notre société. Voulez‑vous rejoindre notre projet ?

La communauté Médor, c’est déjà 3451 abonnés et 1878 coopérateurs

Médor ne vous traque pas à travers ses cookies. Il n’en utilise que 3 maximum pour la sécurité et la navigation.
En savoir plus