4min

L’amour sera noir ou ne sera pas ?

Black Love, amour refuge

01_Black_Love_web_v2(1).jpg
Islena Neira. CC BY-NC-ND.

Depuis deux ans, je sors avec un homme blanc. Et une question me taraude : suis-je en train de trahir les miens ? Parce que, jusqu’à présent, je ne jurais que par une chose, le black love. Un concept afro-américain qui a le vent en poupe dans la jeune génération d’afrodescendants en Belgique.

« L’objectif du black love est de transformer le couple en un refuge pour contrer l’oppression sociale et raciale. C’est une forme d’amour révolutionnaire, censée protéger les personnes noires des difficultés rencontrées dans les relations mixtes où la déconstruction de stéréotypes peut devenir lassante. » Voilà, en résumé, la définition la plus simple que j’aie pu trouver du black love, sur le blog Nothingbutthewax, qui se revendique comme une voix des « Millenials noirs ». Je dis « en résumé », également parce qu’en réalité, le black love est aussi flou que le buzz qu’il engendre est énorme.

Le concept a été popularisé aux États-Unis par la productrice et animatrice vedette Oprah Winfrey, qui a dédié une série documentaire au sujet. Il puise ses origines dans l’histoire de la communauté afro-américaine et des mouvements militants acteurs de son émancipation. Le principe : en choisissant de se mettre en couple avec un ou une partenaire noire, toute personne noire se protégerait de l’oppression et œuvrerait à son émancipation. Passé ce postulat, chacun y déroule une série d’arguments, quand les adversaires du concept dénoncent dans ces unions une double peine face aux discriminations.

Prise de pouls

Il suffit de faire quelques recherches sur les réseaux sociaux pour se rendre compte de sa popularité. Le hashtag #blacklove compte plus de 10 millions de publications sur Instagram. En 2020, la chaîne YouTube flamande « Black Speaks Back » a consacré plusieurs vidéos au black love en Belgique. Un panel d’hommes et de femmes donnait son avis sur la question. Une exposition photo et …

Lire, en toute liberté

Cet article semble vous intéresser. Vous pouvez lire la suite à votre aise : c’est un cadeau. Nos contenus doivent être accessibles au plus grand nombre. La période d’essai d’un mois, gratuite et sans engagement, est également faite pour cela. Cependant, nous avons besoin d’être financés pour continuer notre projet. Si vous trouvez notre travail important, n’hésitez pas : abonnez-vous à Médor.

Un journalisme exigeant peut améliorer notre société. Voulez‑vous rejoindre notre projet ?

La communauté Médor, c’est déjà 3458 abonnés et 1878 coopérateurs

Médor ne vous traque pas à travers ses cookies. Il n’en utilise que 3 maximum pour la sécurité et la navigation.
En savoir plus