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Archive la révolution !

Portrait de Marian Lens, pionnière du mouvement lesbien belge

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Serena Vittorini. CC BY-NC-ND.

Marian Lens a consacré sa vie au militantisme féministe, lesbien, radical, « glorieux et festif ». En cinq archives, elle retrace le rôle pionnier des lesbiennes belges.

Elle a frondé. Au sein des cortèges féministes dans les années 80. Elle a fondé, aussi. Des lieux d’émancipation, comme Artemys, la première librairie féministe lesbienne de Belgique, ou la Rainbow House, coupole des différentes associations LGBTQI+ bruxelloises. Plus tard, Marian Lens créera L-Tours, des visites guidées sur l’histoire arc-en-ciel de la capitale.

Aujourd’hui, Marian Lens a 62 ans. Bavarde et cérébrale, elle raconte le chemin qui a été parcouru par les lesbiennes depuis les années 1980, en s’appuyant sur une immense collection de publications, photos, tracts politiques et coupures de presse. Conserver ces traces, « c’est sécuriser la mémoire d’un mouvement de plus de 50 ans », dit-elle.

Archive 1. Un mémoire d’unif jugé « pamphlétaire ».

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Lens, M. (1982). Perspectives d’analyse de l’idéologie de la différence comme fondement de l’hétéropatriarcat (ULB).
Serena Vittorini. CC BY-NC-ND

Pour se raconter, elle commence par l’université. À croire que sa vie a débuté à son entrée à l’ULB, en 1977. D’une certaine façon, c’est le cas. Née en 1959 dans une famille waterlootoise qui voyait l’homosexualité comme un « problème », Marian quitte le foyer à 19 ans, après un coming-out désapprouvé. « Je n’en pouvais plus de ne pas exister. » Elle arrive à Bruxelles, seule, sans le soutien financier de ses parents, et commence à étudier les sciences sociales. « J’étais très révoltée et je pensais que c’était avec la sociologie qu’on changeait le monde. »

Les années 80, en Belgique, sont encore marquées par une réelle …

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