1min

Boule en tête

IMG_4433 (1).png
Emilie Gleason. CC BY-NC-ND.

La Belgique est le premier producteur de boules de billard au monde. Les rois du tapis vert, c’est nous ! Mais d’où ça vient ?

Et bam, carambolage ! Tu l’ignores sans doute, mais ta précision au queutage, tu la dois à Saluc, société basée à Callenelle, minuscule village au bord de l’Escaut, dans le Hainaut. Elle roule sur ses concurrents depuis 1950. Au départ, ses usines produisent des tanins synthétiques. Après la Seconde Guerre mondiale, la société se reconvertit dans les résines phénoliques. Cette nouvelle matière remplace l’ivoire, dans lequel les boules étaient produites depuis le XVIe siècle, et sauve au passage les éléphants menacés d’extinction (compter huit boules par défense).

« Dans les années 1960, le marché du billard est en pleine expansion », raconte Yves Bilquin, le directeur des opérations de Saluc. Il existe alors quelques producteurs de billes synthétiques, mais l’entreprise hainuyère tire son épingle du jeu : « On avait une meilleure qualité à moindre coût. Le procédé est alors connu de tous. Ce qui est secret, c’est le savoir-faire, l’industrialisation, raison pour laquelle les visites sont interdites à l’usine. » Aujourd’hui leader incontesté de la boule avec plus de 80 % de la production mondiale, la société se porte bien avec un chiffre d’affaires de 16 millions d’euros en 2019. « Le nombre de billes produites est confidentiel, mais on parle en millions », concède Bilquin. Ces boules sont majoritairement destinées à l’exportation (à 98 %) vers 85 pays (États-Unis et Chine en tête), mais quelques milliers sont écoulées localement.

Boules frites

Car le plat pays est une terre de billard. « Historiquement, les fabricants de tables et de tapis sont belges », explique François Brohée, président de …

Lire, en toute liberté

Cet article semble vous intéresser. Vous pouvez lire la suite à votre aise : c’est un cadeau. Nos contenus doivent être accessibles au plus grand nombre. La période d’essai d’un mois, gratuite et sans engagement, est également faite pour cela. Cependant, nous avons besoin d’être financés pour continuer notre projet. Si vous trouvez notre travail important, n’hésitez pas : abonnez-vous à Médor.

Un journalisme exigeant peut améliorer notre société. Voulez‑vous rejoindre notre projet ?

La communauté Médor, c’est déjà 3458 abonnés et 1878 coopérateurs

Médor ne vous traque pas à travers ses cookies. Il n’en utilise que 3 maximum pour la sécurité et la navigation.
En savoir plus