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Coller - serrer

sexe-sadomasochisme
Johanna de Tessières. Tous droits réservés.

La culture BDSM (bondage, sado-masochisme) se développe discrètement à Bruxelles. Des prostitués se sont spécialisés en la matière. Au moins dix travailleurs du sexe proposent leurs services à une clientèle ciblée : les homosexuels masculins.

« Tu peux aller te déshabiller à côté », annonce Maxime à son client. Guillaume dépose le verre de vin qu’il sirotait dans le salon d’un appartement de Saint-Gilles, en Région bruxelloise.

Déjà prêt, dans son pantalon de cuir et son tee-shirt noirs, Maxi­me fait cracher le dub­step de ses baffles, enfile gants de latex et mas­que de chirurgien « pour le côté flippant du personnage », puis franchit la porte pour rejoindre Guil­laume dans le « donjon ». Au mur, à côté d’une représentation assombrie de La Cène, pendent cordes, fouet, cravache, collier de cuir et laisse. D’autres instruments sont rangés sur la cheminée ou disposés dans une vitrine : martinet, bâillon, sonde à urètre, spéculum, godes…

Délicatement, Maxime dégage une mèche de cheveux de Guil­laume, lui enfile une cagoule et un collier de chien. Il lui ligote la main gauche derrière le dos, fait le tour des épaules à l’aide de la corde et l’enlace pour aller chercher le bras droit, qu’il coince également dans le dos. La peau se plisse en­tre les liens. Voilà déjà dix minutes que la séance a débuté. « Ça va ? » Maxime s’enquiert de l’état de son client. Un soupir sert de réponse.

Le jeune homme chétif de 27 ans s’empare d’une roulette dentelée, puis de pinces et d’une cravache pour blesser les flancs et les tétons. À chaque coup, la respiration de Guillaume s’accélère, ses yeux se ferment et les zones endolories rougissent.

Avec sa visite hebdomadaire, ce …

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