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Le bio à la masse

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La Petite Frappe. CC BY-SA.

Le marché des produits bio explose. Les épiceries sont rejointes par les supermarchés, eux-mêmes distancés par le hard discount. Et la pierre angulaire de ce mouvement, c’est le portrait rassurant du producteur local aux mains brunies de terre. Mais qui palpe vraiment le blé ? Et qui est roulé dans la farine ? Petite visite dans la distribution bio. Rayon fruits et légumes.

« Oui à la diversité du bio local, non à l’hégémonie des grandes surfaces. » C’est sous ce titre qu’était lancée, l’été dernier, une pétition contre l’implantation d’un supermarché Bio-Planet à Corbais, en Brabant wallon. Parmi les insurgés, des acteurs du bio ! Un producteur du coin (l’Archenterre) et un magasin de la première heure (Bi’OK). Du bio qui râle sur du bio, une bête question de parts de marché ? Pas uniquement. Les pétitionnaires craignaient de voir un patapouf parvenu, appartenant au groupe Colruyt, vendre du bio sous plastique produit à des milliers de kilomètres et leur piquer les fruits d’un lent processus en faveur d’une consommation respectueuse de l’homme et de l’environnement. « Le bio garantit l’absence de pesticides, d’additifs dans les aliments transformés et des techniques de fertilisation organiques, rappelle François de Gaultier, agronome et maître assistant à la Haute École de la Province de Namur. Le bio ne garantit pas autre chose. Il ne faut pas demander au bio ce qu’il ne vend pas. »

Mais pour les pétitionnaires, le bio, ça dépasse « le simple commerce de produits aux normes bio ». « Il y a deux courants dans le bio, explique Pauline Henrion, de Bi’OK, qui possède quatre magasins en Brabant wallon. Ceux qui veulent simplement manger mieux et ceux qui sont convaincus par un projet global. » C’est vrai pour les clients mais aussi pour les commerçants : certains veulent juste vendre ; d’autres impacter positivement la société.

L’enjeu du bio aujourd’hui …

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