Kazakh connection
Des mafieux, des oligarques, des espions et un parfum de scandale au plus haut niveau de l’État : avec le kazakhgate, un sulfureux trio d’hommes d’affaires réinvente le polar mondial. Médor vous raconte, de l’URSS au Congo, les coulisses d’une histoire vraie, qui secoue la Belgique.
L’honneur, c’est comme la virginité. Cela ne sert qu’une fois. » Le bon mot de Georges Clemenceau ne semble pas vraiment s’appliquer à Patokh Chodiev, Alexander Machkevitch et Alijan Ibragimov. Ces richissimes hommes d’affaires, plus connus sous le sobriquet de « trio kazakh », luttent encore pour préserver leur réputation, bien que celle-ci soit déflorée depuis belle lurette par leur participation à de nombreuses affaires louches.
Après des années de déboires avec la justice belge, une transaction pénale négociée en juin 2011 avec le parquet de Bruxelles devait leur permettre de se refaire une virginité judiciaire, moyennant le paiement de 22 millions d’euros. Mais la mauvaise réputation semble coller aux trois Kazakhs comme un chewing-gum sous leurs chaussures vernies. En Belgique, l’affaire a viré au scandale d’État, tandis qu’à Londres, une procédure visant le groupe minier ENRC, dont ils sont les principaux actionnaires, pourrait bien achever de les éclabousser – et constituer au passage un jalon dans la lutte internationale contre la corruption. Pendant que la justice travaille, à son rythme patient, une autre bataille est en cours, violente, devant le tribunal de l’opinion, à coups de fuites dans la presse et de fake news (fausses nouvelles). Pour prévaloir, tous les coups sont permis chez ceux qui ont bâti leur richesse dans le Far East sauvage des ruines de l’URSS.
Back to THE USSR
9 novembre 1989. À coups de marteaux et de burins, le mur de Berlin cède sous la pression de milliers d’Allemands de l’Est. La brèche ouverte …