Fesses divines
Cul, intimité et galipettes
A-t-il connu les « plaisirs de la chair » ? L’histoire n’a pas encore tranché. En revanche, à l’église ou au caté, Jésus et son sex-appeal font des ravages. Et c’est normal. La preuve par l’histoire de l’art et la théologie.
Le premier mec que Caroline a vu – quasi – nu, c’est Jésus. Chaque dimanche, quand elle était gamine, Caroline poireautait une heure sur les bancs de l’église. Le temps de la messe. Soixante longues minutes pendant lesquelles elle n’avait rien d’autre à faire que scruter ce grand christ en croix, ses muscles saillants, ses mollets d’athlète, son pagne prêt à se faire la malle… Et ce qui devait arriver arriva : « Je le regardais, le détaillais, j’étais fascinée par ce corps d’adulte, si précisément détaillé. Je me souviens encore avec exactitude de son pli de l’aine, qui laissait deviner un truc sous le bout de drap qui lui servait de caleçon. J’avais envie d’enlever le tissu, pour voir. » Eh oui, quand on est ado, on fait avec ce qu’on a sous la main.
Jésus le bien foutu
Bénédicte, elle, décrit celui qu’elle trouvait « le plus beau » du haut de ses 12 ans : « Les traits fins, un corps super bien foutu, élancé, athlétique et musclé, avec, en plus, l’air gentil et un côté hippie sympa, grâce à ses longs cheveux bruns. » Là encore, ce bellâtre n’était pas le prof de yoga de sa mère, mais Jésus, notre Seigneur. Ou plutôt celui de l’église de Champion (Namurois).
Quand on évoque ce genre de réactions enfantines à des historiens de l’art, personne ne nous rit au nez. Au contraire. Le nu et la représentation du corps dans l’histoire de l’art religieux, c’est même un sacré …