La N-VA démasquée
Climatosceptiques
Enquête (CC BY-NC-ND) : Jan Walraven
Traduction (CC BY-NC-ND) : Thomas Lecloux
Illustrations : Laurine Lesaint
Participation (CC BY-NC-ND) : Philippe Engels
Enquête (CC BY-NC-ND) : Tom Cochez
Publié le

Le média en ligne Apache.be a repéré un réseau de climatosceptiques qui gagne en influence au nord du pays. Ce lobbying occulte vient des États-Unis, activé au profit d’Exxon Mobil et Shell. La Liste Dedecker a été embrigadée la première. Aujourd’hui, la N-VA a pris le relais.
Les « prophètes » de « l’église du climat » et de « l’évangile de l’effet de serre » semblent « défoncés au CO2 ». À coup de scénarios catastrophes martelés « comme une religion », le « lobby écologiste veut renoncer à la modernité », imposer un « projet de gauche » et « faire fuir les entreprises ». Le « Saint-Graal de la politique climatique » finira par provoquer une « extinction des feux ». Ces bouts de citations vous disent quelque chose ? Ces phrases sont tirées du vocabulaire climatosceptique élaboré ces dernières décennies par les conservateurs américains et l’industrie fossile.
Depuis plus de trente ans, les néoconservateurs voient dans les think tanks, les fameux « groupes de réflexion » qui ont fleuri au départ des États-Unis, un véhicule parfait pour diffuser leur pensée. Le but ultime est clair : une dérégulation approfondie de l’appareil public. Peu après que les Nations unies ont fondé en 1988 le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (le GIEC) afin de surveiller les risques associés au changement climatique, ces think tanks ultra-conservateurs ont commencé à élaborer une stratégie pour repousser la « menace verte ».
Des acteurs majeurs tels que le géant du pétrole et du gaz ExxonMobil, mais aussi, par exemple, les célèbres frères Koch, actifs au départ dans le raffinage de l’or noir, investissent alors des dizaines de millions d’euros pour concevoir une stratégie de négation du changement climatique.
Rien qu’à elles, les fondations de la famille …