4min

Rail : classes à part

voix-ferrees-aquarelle-ok.jpg

Vitesse et confort pour les riches, lenteur à prix réduit pour les autres : la réouverture de lignes ferroviaires alternatives au Thalys pour relier la Wallonie au nord de la France, voire à Paris, est-elle le signe d’une ségrégation dans les transports en commun ?

C’est la fin d’une rupture absurde qui durait depuis 22 ans. Depuis 1997, et le lancement du Thalys Bruxelles-Paris, aucun autre train n’avait circulé entre la Wallonie et le nord de la France. Très récemment, la Commission européenne avait exhorté les autorités belges et françaises à reconstituer ces « chaînons manquants ». Il n’y avait aucun sens à n’avoir, comme seul train vers la France, un Thalys dont le billet aller coûte, s’il est acheté le jour même en gare, la douloureuse somme de 99 euros pour une place en seconde classe. En novembre 2018, donc, Xavier Bertrand, président du conseil régional des Hauts-de-France, et François Bellot, ministre fédéral de la Mobilité (MR) ont reforgé nos liens ferroviaires en inaugurant une ligne Namur-Maubeuge. Une autre ligne pourrait prochainement relier Dinant à Givet, moyennant le feu vert d’une traditionnelle étude de faisabilité envisagée par Bellot. En pleine urgence climatique, et alors que le budget de la SNCB ne cesse d’être réduit, tout comme les lignes rurales, la nouvelle n’est pas mauvaise.

Permettant aux Français de rejoindre l’aéroport de Charleroi ou encore le campus universitaire de Mons, et aux Wallons de se rendre dans le nord, ces nouvelles lignes relient désormais aussi Paris à la Wallonie. Elles offrent deux avantages à leurs usagers : ne pas devoir passer par Bruxelles, ce qui n’était plus possible depuis la suppression du Thalys Liège-Paris en 2015, et bénéficier d’un tarif plus accessible que celui du Thalys. Un trajet Namur-Paris via Maubeuge ne revient qu’à une …

Lire, en toute liberté

Cet article semble vous intéresser. Vous pouvez lire la suite à votre aise : c’est un cadeau. Nos contenus doivent être accessibles au plus grand nombre. La période d’essai d’un mois, gratuite et sans engagement, est également faite pour cela. Cependant, nous avons besoin d’être financés pour continuer notre projet. Si vous trouvez notre travail important, n’hésitez pas : abonnez-vous à Médor.

Un journalisme exigeant peut améliorer notre société. Voulez‑vous rejoindre notre projet ?

La communauté Médor, c’est déjà 3458 abonnés et 1878 coopérateurs

Médor ne vous traque pas à travers ses cookies. Il n’en utilise que 3 maximum pour la sécurité et la navigation.
En savoir plus