4min

Prendre le large

centre-medical-obesite
Colin Delfosse. Tous droits réservés.

Caché sous une mer de dunes, entre Bredene et Le Coq, se niche le Zeepreventorium, un ancien sanatorium aujourd’hui reconverti en centre pédiatrique de revalidation unique en son genre. Cet établissement au style Art déco traite des centaines d’enfants et d’adolescents frappés d’obésité morbide, dans le cadre d’un programme, « Mens sana in corpore sano », de douze mois qui combine alimentation saine, activités sportives et vent du large. Médor a suivi le parcours de ces jeunes pendant une année scolaire.

Le 5 juillet 2017, 22 adolescents se rencontrent dans la cour du Zeepreventorium. La classe des Piranhas – les aînés du centre – est composée d’une quinzaine de Flamands, d’une poignée de Wallons et de quelques Bruxellois réunis dans un même but : perdre du poids. Les échanges sont timides, tout en retenue. Une heure plus tard, Myriam, Julien et les autres font leur première sortie de groupe dans les rues du Coq bordées de villas cossues, derniers reliquats architecturaux de la Belle Époque, lorsque la bourgeoisie belge venait s’y faire soigner. Les vacanciers, nombreux en ce mois de juillet et visiblement dans un autre état d’esprit, jettent des regards indiscrets vers les nouveaux venus. Les jeunes tentent de se glisser entre les joueurs de mini-golf à chapeau et les couples de vieux en bermuda.

Invisibles ou trop visibles …

Lire, en toute liberté

Cet article semble vous intéresser. Vous pouvez lire la suite à votre aise : c’est un cadeau. Nos contenus doivent être accessibles au plus grand nombre. La période d’essai d’un mois, gratuite et sans engagement, est également faite pour cela. Cependant, nous avons besoin d’être financés pour continuer notre projet. Si vous trouvez notre travail important, n’hésitez pas : abonnez-vous à Médor.

Un journalisme exigeant peut améliorer notre société. Voulez‑vous rejoindre notre projet ?

La communauté Médor, c’est déjà 3455 abonnés et 1878 coopérateurs

Médor ne vous traque pas à travers ses cookies. Il n’en utilise que 3 maximum pour la sécurité et la navigation.
En savoir plus