Flower Power
Enquête (CC BY-NC-ND) : Isabelle Masson-Loodts
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Les prairies de fleurs sauvages se développent comme des « mauvaises herbes » en Wallonie. Mais dans le micromonde des coquelicots, bleuets et marguerites, les acteurs ne se lancent pas que des fleurs.
Ces dernières années, les prairies de fleurs sauvages ont fait leur apparition dans les aménagements publics : on les retrouve sur les ronds-points, dans les parcs, sur les bords de route ou dans les cimetières… L’usage n’est pas qu’esthétique. Les prairies permettent d’éviter l’utilisation de pesticides, de réhabiliter des écosystèmes ou encore de favoriser la biodiversité. Cette tendance ne semble avoir que des avantages et est encouragée par les pouvoirs publics. Mais tout n’est pas rose dans le monde des fleurs sauvages : conflits d’intérêts et invasions exotiques donneraient à ces plantations un parfum moins bucolique que mercantile.
« Il y a très peu de distributeurs de semences de fleurs indigènes, et encore moins de producteurs en Région wallonne, nous confie un agent des aménagements paysagers à la direction générale opérationnelle Routes et Bâtiments du Service public de Wallonie. Pour tout dire, il n’y a qu’une structure qui produise elle-même et distribue des semences de fleurs sauvages locales : Ecosem, dont Pascal Colomb, qui, à la tête de cette entreprise, dirige aussi une asbl, Ecowal. C’est l’acteur principal d’information et de promotion des prairies de fleurs sauvages en Wallonie, par ailleurs subventionné par la Région pour la multiplication de ce patrimoine de semences, et soutenu aussi par le Service public de Wallonie pour son travail d’encadrement pour le Plan Maya. »