Perquisitions chez Semlex

De mauvais papiers

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Soupçons de corruption au Congo, blanchiment d’argent sur notre sol : la firme Semlex, établie à Uccle, a été perquisitionnée ce mercredi 17 janvier. Les policiers belges ont fait un détour par le domicile du patron Albert Karaziwan, en mission d’affaires à Kinshasa. Aux Comores, où le FBI enquêterait aussi, c’est un trafic parallèle de passeports qui sème le vent. 

Le paratonnerre qui protégeait le siège bruxellois de la firme Semlex doit être défectueux. Ce mercredi matin, 17 janvier, les champions belges du passeport africain y ont reçu la visite intrusive de la police. Une dizaine d’enquêteurs ont poussé la porte du 384, avenue Brugmann, à Uccle, vers 9 heures du matin. Les perquisitions ont visé aussi le domicile de l’administrateur délégué Albert Karaziwan, né en Syrie, vivant à Watermael-Boitsfort. Ceci a été confirmé par le parquet fédéral. Selon nos informations, la justice belge cherche à établir et à tracer les circuits de commissions qui auraient été payées à des officiels congolais lors de la signature d’un contrat de livraison de passeports biométriques à la République démocratique du Congo, présidée par Joseph Kabila. C’est le sommet de l’Etat congolais qui aurait été arrosé. A Kinshasa, en juin 2015, Semlex avait gagné l’un de ses plus beaux marchés en Afrique, son continent privilégié. En coulisses aurait œuvré le trésorier de l’ombre du président Kabila, Emmanuel Adrupiako. Dans un article publié il y a neuf mois, le journaliste britannique David Lewis, de l’agence Reuters, a relevé sa présence suspecte aux Emirats Arabes Unis, où il aurait participé à la répartition des pots de vins via des montages offshore. C’est sur la trace d’Adrupiako que semblent lancés les policiers belges, suite à la bourde d’un de ses porteurs de valise, le distrait Engo Nkanda, pincé à l’aéroport de Bruxelles-National en possession de 400 000 dollars d’argent cash, il y a deux ans. A …

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